Evaluation de systèmes d’éclairage à LED et fluorescent en bâtiment d’élevage caprin
Résumé
Les caprins sont une espèce à reproduction saisonnée. C’est la sécrétion de mélatonine, qui dépend des variations de la durée du jour au cours de l’année, qui régule ces périodes d’activité et de repos sexuels. Chez les boucs de centre d’insémination, la qualité et la quantité de semence dépendent du rythme photopériodique auquel ils sont soumis.
Dans le cadre de la construction de son nouveau centre d’insémination artificielle caprin en 2018-2019, INRAE UE FERLus a mené une réflexion sur l’optimisation de ses équipements lumineux en termes de consommation d’énergie et d’efficacité pour la préparation des animaux à la reproduction. Le projet de construction a permis de s’interroger sur les spécificités d’éclairage nécessaires (tubes fluorescents vs LED) au pilotage de la photopériode. La démarche a consisté à valider une méthode de caractérisation du système d’éclairage existant et à appliquer cette méthode au projet de bâtiment afin de choisir la configuration des luminaires.
Caractérisation de l’existant :
L’ancien bâtiment a été modélisé en 3D sous DIALux en y intégrant les caractéristiques des luminaires fluorescents existants (en particulier les indicatrices d’émission disponibles dans la base de donnée constructeur). Des mesures sur site ont ensuite été réalisées (intensité du flux lumineux, homogénéité du flux, composition spectrale) et des hypothèses d’explications des écarts entre flux théorique et réel ont été émises (poussière, vieillissement des luminaires…). En dernier lieu, un modèle d’installation de luminaires LED résistants à la poussière et aux émanations d’ammoniac apportant un éclairage équivalent à l’existant (flux, homogénéité de répartition, température de couleur) a été proposé sur la base d’analyse faites avec les mêmes outils.
Application de la méthode validée au futur bâtiment :
Des simulations DIALux du futur bâtiment Ferticap ont permis d’évaluer la performance de luminaires à LED plus économes pour obtenir un éclairage similaire à l’existant dans l’ancien bâtiment. Des luminaires LED différents de ceux évalués dans l’ancien bâtiment ont été choisis car la géométrie du nouveau bâtiment nécessitait un éclairage suspendu et une diffusion différente. Après construction, de nouvelles mesures in situ ont permis de valider les simulations et d’évaluer les sources d’écart pour mieux affiner les modèles (réflectance des matériaux, salissures…).
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)