La cryptosporidiose est une maladie parasitaire qui reste mal contrôlée malgré les efforts substantiels qui ont été déployés. Il n’existe pas de vaccin, la chimiothérapie est limitée et reste encore insuffisamment efficace contre cette zoonose. En particulier elle se révèle peu ou pas efficace quand le système immunitaire est insuffisamment développé, en cas d’immunosuppression, de malnutrition. Il y a donc un réel besoin de développer un arsenal thérapeutique que ce soit pour l’homme ou les animaux d’élevages qui soit en capacité de contrôler le parasite quelle que soit la condition de son hôte. Les progrès sur la manipulation génétique du parasite ont simplifié la quantification du développement parasitaire ce qui a permis d’envisager des tests de criblages plus simple à mettre en œuvre, plus précis et donc d’évaluer de nombreuses molécules. Plusieurs stratégies sont envisageables, le repositionnement de molécules ou encore l’optimisation chimique basée sur des tests d’activité in vitro et in vivo. La présentation sera focalisée sur des exemples de travaux collaboratifs de l’équipe qui montrent que par des stratégies diverses on peut aujourd’hui nourrir l’espoir de voir apparaitre sur le marché de nouvelles molécules plus sélectives et capables de contrôler une cryptosporidiose déjà établie. Il est important d’identifier les cibles moléculaires sur le parasite, et pour cela l’utilisation de techniques de mutagénèse mises en œuvre sur d’autres organisme modèle comme Toxoplasma et dont les résultats peuvent ensuite être transposés sur cryptosporidium se révèlent particulièrement utiles. L’identification des mécanismes précis d’interactions que l’on peut obtenir via le « docking » et la cristallographie permettent ensuite de mieux appréhender les évolutions dans la structure des molécules que l’on pourrait envisager pour contourner l’apparition de résistances si elles devaient survenir.