La compartimentation des étangs favorise-t-elle la productivité piscicole ? - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2022

Does pond partitioning boost fish productivity?

La compartimentation des étangs favorise-t-elle la productivité piscicole ?

Résumé

Les étangs d'eau douce sont des agroécosystèmes qui accueillent une biodiversité aquatique large, notamment de macroinvertébrés, avec un potentiel de production secondaire non négligeable. En étang piscicole, ces ressources trophiques contribuent à la production des poissons mais n’expriment pas leur potentiel maximal de production en étant soumises à la pression de prédation des poissons. En partant de ce constat, la question est de savoir si en créant des zones inaccessibles temporairement aux poissons il est possible d’augmenter la production piscicole via l’augmentation de la production secondaire. Pour tester cette hypothèse, six étangs expérimentaux de 1 000 m², présents au sein des installations expérimentales de l’U3E (INRAE, Le Rheu), ont été conduits selon deux modalités (3 étangs pour chaque modalité) : (i) trois compartiments (2 de 250 m² et 1 de 500 m²) ont été créés en installant des séparations avec du grillage. Une polyculture de carpes, tanches et gardons a été introduite dans un compartiment de 250 m², puis les poissons ont eu accès au second compartiment de 250 m² au bout de deux mois, puis à l’ensemble de la surface de l’étang encore deux mois après. Des juvéniles de sandre ont été introduits dans le compartiment de 500 m² trois mois après l’introduction de la polyculture ; (ii) aucune compartimentation n’est présente dans l’étang et tous les poissons ont été introduits selon la même composition et aux mêmes dates que la modalité précédente. De l’aliment formulé a été distribué dans les deux modalités, tout au long de l’expérimentation, de façon à alimenter les poissons composant la polyculture. Des mesures biométriques ont été réalisées sur les poissons à l’empoissonnement et à la pêche finale. Des mesures de biodiversité ont également été faites avant empoissonnement et avant la pêche finale, ainsi qu’avant l’ouverture de chaque séparation. Des relevés d’abondances de macrophytes ont été menés avant chaque ouverture de compartiment. Une fois par semaine, un suivi de la qualité physique (oxygène, pH, conductivité …) et biologique (chlorophylle a, cyanobactéries) de l’eau a été réalisé. Toutes les deux semaines des prélèvements d’eau ont été faits pour déterminer la qualité chimique (concentrations en azote et phosphore) Il ressort que la productivité en poisson est similaire entre les deux traitements avec toutefois une répartition différente de la biomasse. Ainsi, la compartimentation a d’avantage profité au développement des juvéniles, sans doute en lien avec un développement plus important des macrophytes, sans pour autant favoriser le développement des macroinvertébrés et tout en limitant le développement de zooplancton, de phytoplancton et de périphyton.
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Format : Présentation
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Dates et versions

hal-04115972 , version 1 (02-06-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04115972 , version 1

Citer

Christophe Jaeger, Alexandrine Pannard, Marc Roucaute, Marie Maillot, Julie Coudreuse, et al.. La compartimentation des étangs favorise-t-elle la productivité piscicole ?. 7èmes journées de la Recherche Filière Piscicole, ITAVI; INRAE, Jul 2022, Paris, France. pp.30. ⟨hal-04115972⟩
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