Délimitation d’espèces par différentes approches d’analyses moléculaires au sein du complexe Cacopsylla pruni. - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Mémoire D'étudiant Année : 2021

Délimitation d’espèces par différentes approches d’analyses moléculaires au sein du complexe Cacopsylla pruni.

Virgile Ballandras
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1213139

Résumé

The psyllid Cacopsylla pruni (Hemiptera: Psyllidae) is the only known vector of the pathogen ‘Candidatus Phytoplasma prunorum’, responsible for apricots and plum trees disease. Earlier studies hypothesised that C. pruni was a complex of two cryptic species, tentatively named A and B. However, this conclusion was based on the analyses on a limited number of populations from the south of France. A work published this year has provided a much more accurate picture of the ranges of the two groups across the Palearctic. Group A individuals are dominant in the Mediterranean region but they are also found central-western France and even further north near Paris. Group B individuals seems to be better adapted to the continental climate and are dominant in the east of France. They are in the majority or even in strict allopatry in central and eastern France, in Germany and as far as Turkey. In France, despite a large area of overlap in distribution, the two species hardly hybridise. This very strong reproductive barrier does not, however, rule out the existence of gene flow within each group, and thus the existence of subgroups or subspecies. The work presented in this study is based on the exploitation of a dataset covering a wider geographical area and closer to the distribution of psyllids known to date. Our study is based on the use of different types of markers (microsatellites, COI, ITS2) and the comparison of different analysis methods (multivariate analysis, clustering, haplotype networks). We confirm that there are two species within the C. pruni complex. However, our results show that each species has a different population structure. Species A seems to be homogeneously distributed over a large area covering south-eastern Spain and France, with the exception of the Massif Central, where no A individuals have been observed. Species B is distributed over the whole study area (from western France to Turkey) but seems to be subdivided into two or three genetic groups, between which gene flow is still visible (including between very distant populations), which could be a sign of an ongoing partition but too recent to lead to new species. We discuss the interest of these results in the context of an integrative taxonomy framework.
Le psylle Cacopsylla pruni (Hemiptera : Psyllidae) est un insecte vecteur de l’agent pathogène ‘Candidatus Phytoplasma prunorum’ responsable d’une maladie des abricotiers et des pruniers. Des études antérieures avaient émis l’hypothèse que C. pruni était en fait un complexe de deux espèces, provisoirement nommé A et B. Cependant, cette conclusion était basée sur l’analyse d’un nombre limité de populations du sud de la France. Or, des travaux publiés cette année ont permis d’avoir une vision beaucoup plus précise des aires de distribution des deux groupes à l’échelle du paléarctique. Les individus du groupe A sont prédominants dans la région méditerranéenne mais sont aussi retrouvés dans le centre ouest de la France, voire plus au nord dans la région parisienne. Les individus du groupe B semblent plus adaptés au climat continental. Ils sont majoritaires voire en allopatrie stricte dans le centre et l’est de la France, en Allemagne et jusqu’en Turquie. En France, malgré une large zone de chevauchement des aires de répartition, les deux espèces ne s’hybrident quasiment pas. Cette barrière reproductive très forte n’exclurait cependant pas l’existence de flux de gènes au sein de chaque groupe, et donc l’existence de sous-groupes ou sous-espèces. Les travaux présentés dans cette étude s’appuient sur l’exploitation d’un jeu de données couvrant une aire géographique plus étendue et plus proche de l’aire de répartition des psylles connue à ce jour. Notre étude repose sur l’exploitation de différents types de marqueurs (microsatellites, COI, ITS2) et la comparaison de différentes méthodes d’analyses (analyse multivarié, clustering, réseaux d’haplotypes). Nous confirmons qu’il existe deux espèces au sein du complexe C. pruni. Toutefois, nos résultats montrent que chaque espèce présente une structure des populations différente. L’espèce A semble se répartir de manière homogène à l’échelle d’un large territoire couvrant le sud-est de l’Espagne et la France, à l’exception du massif central, où aucun individu A n’a été observé. L’espèce B se répartit sur toute l’aire
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  • HAL Id : hal-03930833 , version 1

Citer

Virgile Ballandras. Délimitation d’espèces par différentes approches d’analyses moléculaires au sein du complexe Cacopsylla pruni.. Zoologie des invertébrés. 2021. ⟨hal-03930833⟩
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