Couverture du risque météorologique en agriculture : les leçons du cas français.
Abstract
The French agricultural sector is exposed to many weather risks, which will increase under the effect of climate change. The management of these risks by farmers mobilizes different levels of coverage, ranging from prevention, through insurance to national solidarity. This management combines a set of regulations, mechanisms and actors forming a complex system. In this context, we offer an overview of French systems for managing meteorological risks in agriculture. A more specific focus on multi-risk insurance then allows us to highlight potential obstacles to its adoption. We thus show that even certain characteristics of the insurance contract can hinder adoption (triggering threshold too high, deductible too high, poor quality/price ratio). Other potential obstacles are also put forward, such as the gradual disengagement of the public authorities, possible problems of pooling due to the existence of asymmetry of information in particular, or even a lack of synergy between the different levels of protection.
Le secteur agricole français est exposé à de nombreux risques météorologiques, qui vont s’accentuer sous l’effet du changement climatique. La gestion de ces risques par les agriculteurs mobilise différents niveaux de couverture, allant de la prévention, en passant par l’assurance jusqu’à la solidarité nationale. Cette gestion mêle un ensemble de réglementations, dispositifs et acteurs formant un système complexe. Dans ce contexte, nous proposons un panorama des dispositifs français de gestion des risques météorologiques en agriculture. Un focus plus particulier sur l’assurance multirisque nous permet ensuite de mettre en évidence des freins potentiels à son adoption. Nous montrons ainsi que certaines caractéristiques même du contrat d’assurance peuvent freiner à l’adoption (seuil de déclenchement trop élevé, franchise trop importante, mauvais rapport qualité/prix). D’autres freins potentiels sont également avancés tels que le désengagement progressif des pouvoirs publics, d’éventuels problèmes de mutualisation du fait de l’existence d’asymétrie d’information notamment ou encore un manque de synergie entre les différents niveaux de protection.