La qualité de terroir ni assez prédéterminée ni assez créative
Abstract
Comme de nombreux autres pays, le Maroc a entrepris un inventaire de ses produits de terroir (“beldi”) qu’il cherche à protéger à l’aide de signes d’appellation d’origine. Il semble en effet qu’ils soient menacés de disparition par le développement de produits qui les concurrencent, par leurs prix, mais aussi par leurs qualités. Les certifications d’origine tentent donc de garantir le haut niveau qualitatif de ces produits et d’aider ainsi au maintien de leur production.
Cependant, la protection des produits de terroir est régulièrement dénoncée comme tromperie, parce que leur qualité ne peut être objectivée, et au contraire comme une fausse propriété intellectuelle qui n’en possède pas la créativité. La qualité des produits d’AOC serait-elle à la fois trop et pas assez « certaine » ?
Les débats récents survenus au sujet de la notion de terroir dans les appellations viticoles françaises éclairent cet affrontement d’un jour nouveau. Des producteurs dénoncent en effet des dérives jugées inacceptables survenant au sein des appellations d’origine et qui dénaturent la « véritable » notion de terroir.
L’analyse des discussions montre comment leurs revendications renouvellent la notion de terroir et lui permettent d’être à la fois une création d’auteur et une qualité cadrée et garantie. Cependant la notion de terroir qui émerge nécessite une adaptation de l’appareil de preuve mobilisé par la garantie pour s’ajuster à la forme nouvelle de cet objet « terroir ».
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