La confiance mutuelle entre la communauté scientifique et la société est cruciale pour résoudre les défis contemporains, comprendre le monde et préparer l'avenir. Cependant, cette confiance est mise à l'épreuve dans un monde en constante évolution, où les résultats scientifiques suscitent à la fois admiration et doutes. Face à ce constat, le réseau PROSPER, réseau des responsables de prospective de la recherche publique française, a examiné les fondements de cette confiance, soulignant son importance pour la collaboration entre scientifiques et non-scientifiques. Au cœur de cette relation se trouve la notion de « vérité scientifique », caractérisée par l'exactitude des faits, le respect des normes de véracité, la tolérance au doute et l'authenticité des acteurs impliqués. Cette confiance repose sur la satisfaction des attentes légitimes des parties concernées et le respect de leurs engagements envers cette vérité scientifique. Pour anticiper l'évolution de cette relation jusqu'en 2040, le groupe de travail « Confiance entre société et science » a identifié des futurs possibles, souhaitables ou non, afin de déterminer les leviers d'action nécessaires pour renforcer la confiance et atténuer les risques de sa détérioration. Cela a permis au groupe d’émettre des recommandations en direction des différents acteurs. Ce processus de réflexion s'est déroulé en sept étapes, comprenant la clarification des termes clés, l'identification des attentes réciproques, l'analyse du système et de ses variables, la collecte de données, la construction de scénarios, l'évaluation de l'état de la confiance dans ces scénarios, et enfin, l'élaboration de pistes d'action pour favoriser la confiance entre société et science.