A l’échelle nationale, les communes sont confrontées à de nombreux problèmes d’ordre sanitaire, économique et écologique, du fait de la présence de la processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa), ravageur des forêts et des Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures (JEVI). Les chenilles de cette espèce libèrent, lors des derniers stades larvaires, des poils urticants très allergènes pouvant provoquer de violentes réactions qui se traduisent par des atteintes cutanées, oculaires ou respiratoires. De plus, en se nourrissant des aiguilles, les chenilles affaiblissent leur arbre hôte, provoquant ainsi des défoliations plus ou moins prononcées susceptibles de rendre les arbres infestés plus sensibles aux maladies et autres ravageurs. Inféodées aux pins, cèdres et douglas, la processionnaire du pin a une aire de répartition qui s’étend aujourd’hui du milieu forestier aux arbres d’aménagement des milieux urbanisés. La gestion de ce ravageur n’était pas réglementée au niveau national jusqu’à avril 2022 (Décret n° 2022-686) et l’était localement par arrêté préfectoral ou municipal. Ainsi, il est dorénavant à la charge des collectivités de veiller à sa gestion lorsque cette espèce représente un danger pour la santé humaine ou animale, ou pour les arbres. Dans ce contexte, l’UEFM d’Avignon (INRAE) a entrepris, dans le cadre du projet ANR PHENEC, la diffusion d’une enquête en ligne destinée à l’ensemble des professionnels des JEVI (élus et responsables/agents du service espaces verts). Les réponses obtenues via ce questionnaire, permettent de réaliser un état des lieux des pratiques de gestion privilégiées par les collectivités territoriales contre ce ravageur, et de suivre l’évolution de ces pratiques durant ces dernières années. Les résultats obtenus nous ont également permis de suivre l’évolution de la répartition de la processionnaire du pin sur le territoire métropolitain, et d’évaluer les besoins formulés par les gestionnaires et élus en termes de gestion.