L’enrichissement de l’environnement des animaux d’élevage
Résumé
Les animaux d’élevage vivent généralement dans des environnements plus pauvres que les animaux sauvages. Or un environnement pauvre en stimulations peut induire des stéréotypies, de l’apathie ou encore de l’agressivité. Plusieurs voies peuvent être utilisées pour enrichir l’environnement : l’enrichissement peut être sensoriel (stimulation d’un ou plusieurs sens : odeurs, images, sons, …), physique (complexité des enclos, ajouts d’objets), occupationnel (activités physiques ou cognitives), alimentaire (diversité d’aliments ou de modes de distribution), social (contacts avec des congénère) ou humain (contacts avec des humains). Face à un enrichissement, les animaux explorent (regardent, sentent), interagissent (lèchent, mordent ou utilisent l’enrichissement), jouent, ou encore résolvent des tâches. Les enrichissements ont pour point commun d’apporter des informations à l’animal : l’animal découvre des stimuli et en identifie les conséquences, il apprend également les conséquences de ses actes (en jouant ou en réalisant des tâches) et ces activités sont gratifiantes. Pour enrichir l’environnement, il convient donc d’augmenter la complexité et la variabilité de l’environnement et de donner des possibilités d’action à l’animal. Il est toutefois nécessaire de vérifier que les animaux interagissent effectivement avec l’enrichissement et que celui-ci n’a pas d’impact négatif à moyen ou long terme. En conclusion, deux voies d’amélioration du bien-être des animaux coexistent : l’amélioration de l’environnement (fournir à l’animal ce dont il a besoin et ce qu’il préfère, par ex. une aire de couchage confortable) et l’enrichissement de l’environnement (apporter des stimulations).
Domaines
Sciences du Vivant [q-bio]
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