Favoriser l'insertion de légumineuses dans les grandes cultures en finançant les réductions d'émissions induites sur les marchés du carbone - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Innovations Agronomiques Année : 2014

Financing the reduction of GHG emissions by connecting an innovative agricultural practice, e.g. the insertion of legumes in crop rotations, to carbon markets

Favoriser l'insertion de légumineuses dans les grandes cultures en finançant les réductions d'émissions induites sur les marchés du carbone

Pierre-Louis Choquet
  • Fonction : Auteur correspondant
  • PersonId : 1405081

Connectez-vous pour contacter l'auteur
Pierre Compère
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1015229

Résumé

The production of legume crops remains at a very low level in France. In spite of the demonstrated ability of these crops to reduce the global carbon footprint of rotations and despite the structural shortfall in vegetable proteins that affects the French trade balance, the cultivation of legume crops keeps on lagging behind. The inventory of all the costs that are related to the introduction of legumes in crop rotations seems to confirm the poor attractiveness of these crops, compared to cereals which benefit high prices. In this context, agricultural cooperatives can play a key role by linking together the expectations of producers and the needs of agro-industries, all this in order to give structure to perennial initiatives that would valorize legume crops. InVivo AgroSolutions, subsidiary of the French cooperative group InVivo, has developed a Joint Implementation Program in order to finance avoided emissions that are generated by the insertion of legumes in crop rotations. This article unveils the methodology underlying the JIP, presents the experimentation that was led with six cooperatives, and finally explains the main outcomes of the experimentation and the perspectives it opens. The methodology that has been developed to calculate avoided emissions should be improved before being systematically applied. But nevertheless, it turns out that the level of abatement per hectare and per year is relatively low; therefore, we conclude that the carbon price should reach a high value in order to keep the program incentivizing.
Alors que le potentiel d’abattement d’émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’induirait la réintroduction de légumineuses dans les rotations des grandes cultures est désormais clairement établi et que l’enjeu du déficit européen en protéines végétales est régulièrement mis en avant, la filière protéagineuse peine à se structurer, faute de débouchés pérennes. L’inventaire des coûts liés à l’introduction de légumineuses dans les rotations semble, aussi bien au niveau de l’exploitation agricole qu’au niveau des filières de collecte-stockage, corroborer la faible attractivité des légumineuses dans un contexte de prix élevés des céréales à paille. Dans ce contexte, les coopératives peuvent jouer un rôle clé pour mieux articuler les attentes de l’amont agricole aux demandes des acteurs de l’aval, et ce afin de contribuer à la structuration des filières de légumineuses. Prenant acte de l’importance de construire des ponts entre le secteur agricole et les marchés du carbone pour favoriser des systèmes de culture performants sur le plan économique et environnemental, InVivo AgroSolutions, filiale du groupe coopératif InVivo, a développé un projet de Mise en Œuvre Conjointe1 de financement des émissions évitées, afin de valoriser les services écosystémiques rendus par les légumineuses. Le présent article a pour objectif de détailler la méthode qui sous-tend le dispositif en question, de présenter la campagne d’expérimentation menée avec six coopératives, et enfin de dégager les principales conclusions à tirer des travaux menés jusqu’alors. Si la méthode de calcul des émissions évitées doit faire preuve d’améliorations pour être systématiquement applicable, il ressort de l’analyse que le niveau d’abattement par hectare et par an est relativement faible ; le prix de la tonne de carbone doit, en conséquence, atteindre un niveau élevé pour que le dispositif reste suffisamment incitatif pour faire évoluer les pratiques agricoles.
Fichier principal
Vignette du fichier
2014_Choquet_IA37.pdf (1.49 Mo) Télécharger le fichier
Origine Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
Licence

Dates et versions

hal-04663162 , version 1 (26-07-2024)

Licence

Identifiants

Citer

Pierre-Louis Choquet, Pierre Compère, Amandine Berthoud. Favoriser l'insertion de légumineuses dans les grandes cultures en finançant les réductions d'émissions induites sur les marchés du carbone. Innovations Agronomiques, 2014, 37, pp.1-10. ⟨10.17180/dxpw-kd69⟩. ⟨hal-04663162⟩
72 Consultations
6 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Mastodon Facebook X LinkedIn More