La présence du puceron cendré Dysaphis plantaginea Passerini, ravageur fortement dommageable en vergers de pommiers, notamment en agriculture biologique, est souvent associée à la présence des fourmis. L’impact de ces fourmis sur son développement, sur la présence des auxiliaires ainsi que sur les dégâts à la récolte sont encore mal connus. Afin de mieux évaluer cette incidence, un essai d’exclusion des fourmis à l’échelle de l’arbre entier a été mis en place. Le verger comptabilise 56 arbres isolés les uns des autres, sur la moitié desquels les fourmis sont exclues en positionnant une barrière physique constituée d’un anneau de glu sur le tronc. Lorsque les fourmis sont absentes au sein de la frondaison, le développement des colonies de pucerons est moins important, la présence de symptômes sur feuillage moins conséquente et le rapport auxiliaires / pucerons cendrés est plus élevé. L’absence des fourmis permet de maximiser la régulation des pucerons par les auxiliaires. Les dégâts à la récolte sont nettement moindres en leur absence, ce qui démontre leur rôle non négligeable dans le développement de ce puceron. L’exclusion des fourmis au sein de la frondaison pourrait être une alternative supplémentaire pour gérer ce bio-agresseur mais il est techniquement difficile d’exclure les fourmis dans un verger classique.