Les interactions nappe-rivière se déroulant au sein de la zone hyporhéique sont aujourd’hui reconnues comme essentielles au fonctionnement écologique des cours d’eau, et à l’organisation et au maintien de leur biodiversité (Jones & Holmes 1995, Brunke & Gonser 1997, Boulton et al. 2010). Toutefois, les programmes de gestion, conservation et restauration des cours d’eau ont pour l’instant du mal à les prendre en compte (Datry et al. 2008, Boulton et al. 2010, Hester & Gooseff 2010). Si cette dimension verticale des cours d’eau est encore très souvent oubliée, c’est en partie lié au manque d’outils tangibles, quantitatifs, valides sur plusieurs sites, et de recommandations claires produites pour les gestionnaires. Mes travaux de recherche ont donc consisté à développer deux axes principaux de recherche autour de l’écohydrologie des interactions nappe-rivière, en adoptant une approche quantitative et multisites. Ces recherches ont pour but premier d’améliorer les connaissances de l’habitat templet des communautés fluviales, c’est à dire de comprendre et de quantifier les liens entre les communautés et leur environnement physique (Townsend & Hildrew 1994).