Caractériser l’inoculum pour prévoir les risques épidémiques en santé des plantes - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Hdr Année : 2019

Caractériser l’inoculum pour prévoir les risques épidémiques en santé des plantes

Christel Leyronas

Résumé

On estime qu’il existe un million et demi d’espèces de champignons (sensu lato) sur terre dont dix mille sont responsables de maladies sur les végétaux, contre une cinquantaine responsables de maladies chez les humains et chez les animaux. Les maladies fongiques représentent 70 % des maladies des plantes cultivées. Les champignons phytopathogènes provoquent des symptômes très variés sur les plantes (tâches, flétrissements, pourritures molles et sèches, galles, cloques, pustules, chancres etc…) et engendrent chaque années des milliards d’euros de perte à l’échelle mondiale. Les méthodes de protection des plantes contre ces maladies, essentiellement basées sur l’utilisation de produits phytosanitaires, ont également un coût financier, environnemental et sanitaire. Ainsi ont été lancés les plans Ecophyto avec pour objectif de diminuer le recours aux produits phytosanitaires, tout en continuant à assurer un niveau de production élevé tant en quantité qu’en qualité. Durant mes 21 années de carrière à l’INRA, l’objectif global de mon travail a été de faire progresser les connaissances pour mettre au point des méthodes de lutte contre les maladies fongiques des cultures (plantes fourragères dans un premier temps à Grignon, puis plantes maraichères dans un second temps à Avignon) efficaces, durables et respectueuses de l’environnement. J’ai l’habitude de dire aux étudiants que j’encadre, mais aussi aux collègues de la Profession lorsque nous discutons de maladies des plantes et des méthodes de protection, que pour combattre efficacement et durablement son ennemi, il faut très bien le connaitre : connaitre son identité, connaitre sa diversité (génétique, phénotypique), connaitre les zones dans lesquelles il est localisé (sol, air, plante) et comprendre comment il se dissémine. De plus, il est très utile de rester ouvert au champ des possibles : aller au-delà des caractéristiques majeures connues (ou décrites) d’un microorganisme pour expliquer l’épidémiologie d’une maladie, car elles peuvent en cacher d’autres (un champignon tellurique peut se révéler très présent dans le compartiment aérien par exemple, ou vice-versa), ne pas se cantonner à étudier ce qu’il se passe sur une parcelle pour régler les problèmes de ladite parcelle, éviter de penser que ce qui est pathogène à un moment donné dans le cycle de vie d’une plante reste strictement et constamment pathogène. C’est ce que j’ai souhaité illustrer dans la synthèse qui suit. Cette synthèse est donc structurée en 3 parties thématiques dans lesquelles figurent les principaux résultats, conclusions et perspectives de mes travaux de recherche depuis le début de ma carrière : - identifier et caractériser les agents pathogènes, - identifier les réservoirs d’inoculum, - évaluer la dissémination aérienne de l’échelle locale à l’échelle globale. Pour terminer cette synthèse une partie sera consacrée au management de collectif humain. Dans ce domaine aussi il faut savoir rester ouvert, aller au-delà des aprioris, tâcher de comprendre les individus pour optimiser le fonctionnement du collectif et le rendre efficace et durable. »

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Identifiants

  • HAL Id : tel-02790123 , version 1
  • PRODINRA : 474648

Citer

Christel Leyronas. Caractériser l’inoculum pour prévoir les risques épidémiques en santé des plantes. Sciences agricoles. Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse, 2019. ⟨tel-02790123⟩
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