Des vitroplants aux mesures agri-environnementales en Guadeloupe : les déterminants socio-institutionnels de l'innovation agronomique - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Agronomie, Environnement & Sociétés Année : 2013

From vitroplants to agri-environmental measures in Guadeloupe: The socio-institutional factors of agricultural innovation

Des vitroplants aux mesures agri-environnementales en Guadeloupe : les déterminants socio-institutionnels de l'innovation agronomique

Résumé

As ultra-peripheral region, the French Antilles receive subsidies from the Common Agricultural Policy (CAP), with exceptions that are the result of negotiations between local stakeholders, French ministries and the European Union. The identification of negative impacts of banana monoculture on the environment has led agricultural research to develop technical innovations (fallow + vitroplants) disseminated to farmers and financially supported by agri-environmental measures (AEM). This paper identifies the limitsof these technical innovations to reduce the use of pesticides. We mobilize for that survey results with farmers and stakeholders of institutions conducted over research projects in Guadeloupe between 2001 and 2013. The main measure of AEM (Fallow to fight against nematodes followed by planting of banana vitroplants) reduces the use of nematicides, but induces the use of herbicides. The AEM are marginal financial amount compared to all support granted to the banana sector. The main AEM (fallow & vitroplants) is implemented on farms who were already practicing follow and using vitroplants. Ways of improving the governance process of agricultural innovation are proposed: Analysis of the diversity of farms, interactions between bio-technical sciences and social sciences, monitoring and evaluation to adjust the orientation taken if necessary.
En tant que région ultra-périphérique, les Antilles françaises bénéficient des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) avec des dérogations qui sont le fruit de négociations entre acteurs locaux, ministères français et Union européenne. Le constat des impacts négatifs de la monoculture bananière sur l’environnement a conduit la recherche agronomique à développer des innovations techniques (jachères + vitroplants) diffusées auprès des agriculteurs et soutenues financièrement par des mesures agrienvironnementales (MAE). Cet article identifie les limites de ces innovations techniques pour réduire l’utilisation de pesticides. Nous mobilisons pour cela des résultats d’enquêtes auprès d’agriculteurs et d’acteurs d’institutions conduites au fil de projets de recherche menés en Guadeloupe entre 2001 et 2013. La principale mesure soutenue par les MAE (Jachère sanitaire naturelle de lutte contre les nématodes suivie d’une plantation de vitroplants de banane) permet une réduction de l’usage des nématicides, mais induit l’usage d’herbicides. Les MAE représentent un montant financier marginal par rapport à l’ensemble des soutiens accordés à la filière bananière. La principale MAE (jachère & vitroplants) est mise en oeuvre dans des exploitations qui pratiquaient déjà la jachère et utilisaient des vitroplants. Des pistes d’amélioration du processus de gouvernance de l’innovation agronomique sont proposées : analyse de la diversité des exploitations, interactions entre sciences biotechniques et sociales et suivi-évaluation permettant d’ajuster les orientations prises si nécessaire.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02599241 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

M. Bonin, Ludovic Temple, Marie M. Houdart, C. Maury. Des vitroplants aux mesures agri-environnementales en Guadeloupe : les déterminants socio-institutionnels de l'innovation agronomique. Agronomie, Environnement & Sociétés, 2013, 3 (1), pp.93-104. ⟨hal-02599241⟩
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