Jean Vigreux, La Faucille après le marteau. Le communisme aux champs dans l’entre-deux-guerres, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté [compte-rendu de lecture]
Abstract
Communisme et ruralité : ces termes semblent s’exclure. Les campagnes, cléricales, lui seraient allergiques ; le communisme, urbain et ouvrier, leur serait étranger. De fait, hors Philippe Gratton, les historiens francophones, ruralistes ou spécialistes du communisme, furent peu nombreux à en envisager les relations. L’ouverture des archives de l’Internationale communiste (IC), le renouvellement de problématiques au-delà des sommets de direction ainsi que la persistance électorale du communisme dans nombre de vertes « petites Russie » ont fini par donner un net élan à ces recherches. Le livre de Jean Vigreux, issu de son mémoire d’habilitation, en est assurément une des illustrations les plus abouties. Visant une saisie globale du communisme rural, l’auteur propose une réflexion en trois dimensions : internationale, autour du Centre moscovite, nationale et locale