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[The CAP reform (June 2003) and the French farms specialized in beef production and milk production : between risks or opportunities]

La réforme de la PAC (juin 2003) et les exploitations françaises productrices de lait et de viande bovine : entre risques et opportunités

Résumé : L'article propose, moyennant la réalisation de simulations appliquées aux données individuelles du Réseau d'information comptable agricole (RICA), une analyse des conséquences de la réforme de la politique agricole commune (PAC) de juin 2003 sur les exploitations bovines françaises (lait et viande bovine). Plusieurs enseignements ressortent de ce travail : la capacité de résistance des exploitations à une baisse du prix du lait dépendra principalement de leur efficacité économique (et non pas uniquement de leur taille) ; au terme de la période de mise en oeuvre de la réforme de la PAC (2008), les aides directes représenteront, dans toutes les régions administratives, plus que le résultat courant des exploitations laitières et bovins-viande ; le dispositif de modulation concernera près de 95% des exploitations bovines ; pour les exploitations laitières et bovins-viande, le montant du futur paiement unique (rapporté à l'exploitation, à l'hectare ou aux résultats économiques) variera fortement selon leur taille et leur système productif (système fourrager ou niveau d'intensification) ; l'application du principe de la régionalisation, avec une mutualisation intégrale des crédits (c'est-à-dire le versement d'un paiement unique par hectare dont le montant serait commun à l'ensemble des agriculteurs d'une même région), entraînerait, s'il était appliqué sans période de transition, une baisse importante de revenu pour les unités intensives ; avec le découplage partiel, le montant du paiement unique sera, en 2008, insuffisant pour que les exploitations bovines soient incitées à abandonner totalement la production agricole (c'est-à-dire à limiter leur activité au seul entretien des surfaces éligibles). Cependant, l'instauration du découplage offre de nouvelles opportunités aux éleveurs en terme de réorientation de leurs systèmes productifs.