Les effets de la fragmentation forestière sur la diversité des communautés de Syrphides ont été étudiés dans 56 bois des Coteaux de Gascogne (sud-ouest, France). Les espèces ont été réparties en 3 groupes fonctionnels sur la base des exigences écologiques de leur larve : espèces strictement forestières, facultativement forestières, strictement non forestières. La diversité des Syrphides est positivement corrélée à la surface des bois (r = 0,69). La valeur de z,i e la pente de la courbe surface/richesse spécifique, est plus forte pour les espèces strictement forestières que pour les autres groupes fonctionnels. Une première hypothèse explique cette relation positive entre surface et richesse spécifique, par une plus grande hétérogénéité dans les grands bois (r= 0,82). Nous avons aussi testé l'effet de l'échantillonnage proportionnel à la surface, par la standardisation des échantillons par tirage aléatoire. Une troisième hypothèse, issue de la théorie de l'équilibre dynamique des communautés insulaires, souligne l'importance du degré d'isolement des bois les uns par rapport aux autres. L'utilisation de l'Indice. Forestier mesurant ce degré d'isolement à différentes échelles, corrobore en partie cette hypothèse pour tous les groupes fonctionnels : la corrélation entre richesse spécifique et Indice. Forestier atteint sa valeur maximale pour un rayon de 640m (toutes espèces confondues r = 0,6 ; espèces strictement forestières r = 0,67 ; espèces facultativement forestières r = 0,52).