Ainsi, dans ce projet de stage, le sujet d'étude s’est porté sur les vitesses de déshydratation des feuilles et de réhydratation des tissus clés impliqués dans la survie et la récupération d’une espèce prairiale à un stress hydrique sévère, le Dactyle aggloméré. Cette étude a pour but de comprendre les mécanismes hydrauliques impliqués dans sa résistance et la survie à une sécheresse extrême. L’hypothèse testée est celle d’un déterminisme hydraulique de la résistance et de la survie à la sécheresse des feuilles et des méristèmes foliaires du Dactyle, ces derniers étant des tissus clés de la survie de cette espèce aux sécheresses extrêmes. Pour cela deux méthodes seront utilisées : la méthode optique qui va permettre de suivre la dynamique temporelle de l’embolie des vaisseaux au sein des feuilles et la tomographie aux rayons X qui va permettre de visualiser l’embolie des vaisseaux d ans les méristèmes foliaires et les racines. Le pari de ce projet est de savoir si, grâce à ces deux méthodes, - il existe une segmentation de vulnérabilité à l’embolie entre les différents organes d’une talle (feuilles, méristèmes foliaires, racines) - la dynamique de déshydratation des feuilles et des méristèmes est déterminée par rupture hydraulique de leurs vaisseaux, - la récupération des méristèmes (et donc des plantes) est liée à leur réhydratation par les racines via un réseau hydraulique racinaire redevenu fonctionnel ou à une humectation locale des méristèmes foliaires liée aux pluies.