Si la « nature » semble aujourd’hui constituée en bien commun dans la ville, les modalités de « l’alliance entre nature et ville » représentent un enjeu de luttes. Prenant l’exemple de deux controverses dans l’agglomération de Dijon, où des projets d’écoquartiers se heurtent à divers mouvements d’opposition (une association de résidants dans un cas, un collectif libertaire dans l’autre), nous décrivons comment s’opposent dans le débat public différents acteurs sociaux et différentes mises en valeur de la naturalité comme idéal urbain. Nous montrons alors que la « demande sociale » de nature en ville ne va pas de soi : elle est socialement contrastée et âprement disputée. C’est dans le conflit, les épreuves, les opportunités et les contraintes, que se construisent différentes mises en valeur de la « nature ».