Cette analyse s'appuie sur l'échantillon RICA des Pays-de-la-Loire, constitué de 500 exploitations représentatives des 54 000 exploitations à temps complet de la région. Cette étude cherche à mesurer, à surface et système de production constants, l'incidence d'une optimisation des déclarations de production sur le revenu des agriculteurs. La principale voie d'optimisation des déclarations concerne pour une région d'élevage intensif comme les Pays-de-la-Loire, l'affectation des surfaces en maïs ensilage. Déclarer une partie, voire l'intégralité, de ces surfaces en SFP peut s'avérer économiquement intéressant dans la mesure où cela permet d'accroître sensiblement les primes bovines par diminution du chargement. L'intérêt d'une telle démarche est encore renforcé lorsque celle-ci induit également une diminution de l'effet négatif du gel. Plus de 90% des surfaces en maïs ensilage devraient être incluses dans la SCOP (Surface totale déclarée en Céréales, Oléagineux, et Protéagineux) et bénéficier ainsi de la prime aux céréales. La surface gelée sur l'ensemble de la région des Pays-de-la-Loire devrait avoisiner les 120 000 hectares, soit 5% de moins que si la totalité de la surface en maïs ensilage était affectée à la SCOP. L'optimisation des déclarations concernerait potentiellement 10 000 exploitations sur la région (une sur cinq) et son effet prévisible sur le revenu serait une variation positive de 5 200 F en moyenne en 1993 et de 3 600 F en 1996, au terme de la période transitoire de la réforme.