La régulation biologique : un concept intégrateur de la connaissance agronomique
Abstract
L'activité agricole évolue fortement depuis ces dernières années sous la pression sociale (prise en compte de l'environnement dans les pratiques agricoles) et la pression économique (recherche de gains de productivité pour affronter un marché très concurrentiel, de l'échelon local à l'échelon mondial). Ceci crée de nouvelles relations entre l'agriculteur et la société et invite à une réflexion sur les concepts et les méthodes de la science agronomique. En effet, de nombreuses innovations naissent actuellement de conflits d'usage de ressources naturelles (l'eau est le meilleur exemple) ou de la recherche de survie économique d'exploitations agricoles. Par ailleurs, la singularité des situations professionnelles agricoles est une réalité qui oblige, comme le dit Sebillotte (1993), à «remettre l'acteur au centre des préoccupations des recherches », afin que la théorie agronomique se nourrisse de la pratique.
Dans ce contexte, une recherche en didactique professionnelle (Prévost, 1997) conduit à soulever l'importance du concept de régulation biologique dans la structure conceptuelle de la science agronomique. Les résultats de cette recherche constituent ainsi un témoignage illustrant l'intérêt de mener une réflexion sur l'évolution conceptuelle de la théorie agronomique.
Après avoir précisé l'histoire du concept de régulation (sans la spécification biologique), dans les sciences et en agronomie, on propose une analyse de l'opérationalité du concept de régulation biologique dans l'activité agricole, avec l'appui d'une recherche empirique, avant de conclure sur le caractère intégrateur de ce concept dans la connaissance agronomique.
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