Early childcare arrangements and children's internalizing and externalizing symptoms: an individual participant data meta-analysis of six prospective birth cohorts in Europe
Arrangements de garde d'enfants précoces et symptômes internalises et externalises chez les enfants : une méta-analyse des données individuelles de six cohortes de naissance prospectives en europe
Résumé
Background Early childcare attendance may be related to children’s internalizing and externalizing symptoms
throughout childhood and young adolescence, however evidence from Europe is limited. We aimed to assess this
association across multiple population-based birth cohorts of children recruited in different European countries.
Methods Data come from six parent-offspring prospective birth cohort studies across five European countries within
the EU Child Cohort Network. A total of 87,208 parent-child dyads were included in the study. To test associations
between childcare attendance (centre-based or informal) anytime between ages 0 and 4 years and children’s
internalizing and externalizing symptoms in middle childhood and young adolescence (measured at: 5–6 years,
7–9 years, and 10–13 years) a two-stage individual participant data meta-analysis was implemented. Linear
regression models were performed in each cohort separately; combined random-effects meta-analysis was then
used to obtain overall association estimates. In secondary analyses, we tested interactions between childcare
attendance and mother’s post-partum depression, low education status, and the child’s sex.
Findings Compared to children who were exclusively cared for by their parents prior to school entry, those who
attended centre-based childcare had lower levels of internalizing symptoms in all age groups [5–6 years: β: −1.78 (95%
CI: −3.39, −0.16); 7–9 years: β: −0.55 (95% CI: −0.88, −0.73); 10–13 years: β: −0.76 (95% CI: −1.15, −0.37)]. Children
who attended informal childcare appeared to have elevated levels of internalizing symptoms between 7–9 and 10–13
years, respectively [β: 1.65 (95% CI: 1.25, 2.06); β: 1.25 (95% CI: 0.96, 1.54)]. Informal childcare attendance was also
associated with increased levels of children’s externalizing symptoms between 7–9 and 10–13 years, respectively [β:
2.84 (95% CI: 1.41, 4.26); β: 2.19 (95% CI: 0.54, 3.84)].
Interpretation Early centre-based childcare is associated with decreased levels of children’s internalizing symptoms
compared to exclusive parental care. For informal childcare, opposite associations were observed. Overall, our
results suggest that centre-based childcare attendance may be associated with slight positive impacts on children’s
emotional development and should be encouraged by public policies. In addition, children from
socioeconomically disadvantaged families require special attention, as they may not sufficiently benefit from
universal early childhood education and care (ECEC).
Une garde non parentale précoce, définie comme toute garde reçue en dehors de la famille avant l'école primaire, peut avoir un impact positif sur le développement cognitif des enfants notamment si elle est de qualité. La garde d'enfants en lieu d’accueil collectif conduit souvent à de meilleurs résultats scolaires et à une meilleure acquisition du langage que la garde parentale exclusive. Cependant, la recherche sur le développement socio-émotionnel est incohérente et souvent axée sur l’Amérique du Nord.
Cette étude a examiné la relation entre différentes modalités de garde d'enfants ( crèche, garde informelle et garde parentale exclusive) et les symptômes internalisés et externalisés chez des enfants âgés de 5 à 6 ans, de 7 à 9 ans et de 10 à 13 ans, à l'aide de données harmonisées de cohortes européennes : ALSPAC (Grande-Bretagne), ELFE et EDEN (France), DNBC (Danemark), GenR (Pays-Bas) et INMA (Espagne). Nous avons également pris en compte les interactions avec la dépression maternelle postpartum, le faible niveau de diplôme de la mère et le sexe de l'enfant. L'étude a inclus 87 208 participants après exclusions. Les données manquantes ont été traitées par imputations multiple. Des modèles de régression linéaire ajustés et une méta-analyse à effets aléatoires ont été utilisés pour analyser les données.
Les résultats ont montré que les enfants placés en crèche présentent des niveaux de symptômes internalisés inférieurs dans tous les groupes d'âge par rapport à ceux placés sous la garde parentale exclusive : (5-6 ans : β : -1,78 (IC à 95 % : -3,39, -0,16) ; 7-9 ans : β : -0,55 (IC à 95 % : -0,88, -0,73) ; 10-13 ans : β : -0,76 (IC à 95 % : -1,15, -0,37). Il existe un lien entre la prise en charge informelle et des niveaux de symptômes externalisés plus importants chez les enfants âgés de 7 à 9 ans et de 10 à 13 ans : (7-9 ans : β : 1,65 (IC à 95 % : 1,25, 2,06) ; 10-13 ans : β : 1,25 (IC à 95 % : 0,96, 1,54). La garde d'enfants informelle était également liée à des symptômes d'extériorisation plus élevés à 7-9 ans et 10-13 ans : (7-9 ans : β : 2,84 (IC à 95 % : 1,41, 4,26) ; 10-13 ans : β : 2,19 (IC à 95 % : 0,54, 3,84).
Le faible niveau de diplôme de la mère était un facteur d'interaction positif significatif, affectant les niveaux de symptômes internalisés et externalisés chez les enfants fréquentant des services de garde collectifs et informels. De plus, la garde d'enfants informelle et le sexe de l'enfant (filles) ont montré une interaction négative avec les symptômes externalisés entre 10 et 13 ans.
L’étude suggère qu’une garde d’enfants en lieu collectif de haute qualité peut protéger les enfants contre le développement de symptômes internalisés possiblement grâce à des interactions positives avec les professionnels de la petite enfance et les pairs. À l’inverse, les services de garde informels peuvent augmenter le risque de symptômes externalisés des symptômes en raison de ratios de soignants inadéquats et de contextes d’âge mixtes. Enfin, les enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés ne bénéficient peut-être pas autant des services de garde de la petite enfance que ceux issus de milieux plus favorables.
Dans l’ensemble, la garde d’enfants en centre avant l’école primaire est associée à des symptômes internalisés moindres, favorisant un meilleur développement psychologique chez les enfants âgés de 5 à 13 ans.
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