Ce rapport est établi à l'issu de l'étude interagences, confiée à l' INERIS et au CEMAGREF par l'agence de l'eau Artois Picardie, visant à définir une batterie d'essais et un indice de toxicité des effluent industriels. Cette étude partait d'un jeu de données réelles obtenu par la mise en oeuvre de huit essais sur 30 effluents. Une note de synthèse de dix-huit pages est disponible qui reprend les principales conclusions de ce rapport. La première phase de cette étude nous a permis de proposé un critère unifié de toxicité la CE 10. Nous avons également proposé un critère quantitatif de génotoxicité le facteur d'induction que nous appliquerons à l'essai sur Xénope. Dans le cas du Mutatox seul un critère qualitatif à trois modalités nous a semblé raisonnable. L'analyse des données par des méthodes statistiques multivariées : analyse en composantes principales, analyse discriminante, montre l'absence de corrélation entre les essais de génotoxicité et les essais de toxicité. Par ailleurs il apparait illusoire de définir un indice de toxicité spécifique à certaine branches d'activité comme cela avait été envisagé au départ de l'étude. L'indépendance entre la génotoxicité et la toxicité nous a conduit à proposer le traitement de la toxicité et de la génotoxicité. En matière de génotoxicité le nombre d'essais et des avis d'experts au moyen d'une régression de type PLS. Nous proposons de retenir les essais de toxicité chronique sur algue et cériodaphnie conjointement avec un essai de toxicité aîgue sur Daphnia magna. Ce dernier essai permet d'assurer la continuité entre les évaluations précédentes de la toxicité des effluents et le nouvel indice. L'indice obtenu s'ajuste très bien à la moyenne des avis experts et peut-être calculé de façon simple à partir des CE10 obtenues sur les différents essais. Il est d'ailleurs possible d'introduire le débit de l'effluent pour tenir compte de la charge toxique. Bien que légèrement différent, cet indice reste très proche du barème québecois BEEP utilisé pour la biosurveillance des effluents industriels sur le fleuve Saint-Laurent. Enfin cette étude a montré la necessité de disposer de données validées et traçables et nous a conduit à recommander que les essais soient confiés à des laboratoires sous assurance et contrôle qualité.