Les Bassins Versants de Recherche et d'Expérimentation (BVRE) sont des outils exceptionnels pour étudier en détail la nature de la relation pluie-débit, ainsi que l'impact de différents types de couvert végétal sur l'hydrologie. On reproche cependant aux BVRE : leur faible nombre : le réseau des BVRE est en effet très limité en extension, ce qui rend problématique la généralisation et la régionalisation de ses résultats ; leur coût élevé : le coût élevé d'acquisition de nouvelles données est la raison principale de la faible quantité de BVRE existant en France. La politique budgétaire actuelle de la recherche mène certains à penser qu'il est peut-être possible d'utiliser des données préexistantes ; leur taille limitée : les BVRE sont presque tous de petite taille, ce qui est également un facteur de complication pour la régionalisation des résultats obtenus ; leur faible ancienneté : les chroniques pluie-débit des BVRE se révèlent souvent trop limitées pour l'étude de processus lents tels que l'évolution d'un couvert forestier ; la difficulté d'aboutir à de véritables expérimentations dans le domaine de la couverture végétale : l'absence (en général) de maîtrise foncière fait que le caractère « expérimental » des BVRE est très relatif, et que les scientifiques n'ont pas accès à des expérimentations lourdes de manipulation du couvert végétal. Il est donc indispensable de fonder les études d'impact hydrologique de l'évolution du couvert végétal sur l'analyse d'un grand nombre de bassins versants, disposant de chroniques de pluie et de débit suffisamment longues. On propose donc de croiser les données de banques de données hydrométriques, pluviométriques et d'inventaire forestier, pour constituer un échantillon suffisant qui permette de compléter les apports des BVRE.