Les observations au sol
Résumé
In West Africa, hydrologists think in general that a better estimation of the runoff on small basins of the Sahelian zone will come through the knowledge of the runoff capacities of the soils (Rodier et al., 1984). A rain simulator was used in West Africa on elementary areas (1 m 2 ) to measure that runoff capacity. Work carried out by ORSTOM hydrologists and pedologists (Casenave and Valentin, 1989) has shown that runoff capacity is closely related to the surface types, its plant cover and the soil surface structure. Today, satellite images with 20x20 m 2 (SPOT) or 30x30 m 2 (LANDSAT TM) resolutions are easily obtained. In cloudless conditions, those views show only the surface of the earth and its plant cover. To map the lower layers, it is necessary to correlate them with the surface index which reveals, for example, the soil texture or the soil structure. In this paper a ground method for observing the surface features in order to map them by means of remote sensing data is presented. For small basins (10 to 500 km 2 ), this method proposes the description of the surface features on strips 100 m wide and 2 to 3 km long, divided into equal 100 m long sections. Use of a GPS (Global Position System) makes good pinpointing possible. The observations are standardized and tabulated for use in the image processing. For very small basins (smaller than 10 km 2 ), ground observations are made on linear strips 300 to 500 m long and 20 m wide, where descriptions of the surface features are more detailed for a similar rate of sampling.
En Afrique de l'Ouest, il est généralement estimé que l'amélioration de l'évaluation des ruissellements à l'échelle des petits bassins versants viendra d'une meilleure connaissance des aptitudes des sols au ruissellement (Rodier et al., 1984). Les travaux des hydrologues et pédologues de l'ORSTOM en Afrique de l'Ouest (Casenave et Valentin, 1989) ont montré que l'aptitude des sols au ruissellement dépendait fortement de leur état de surface, notion qui cumule l'observation de la végétation, du sol et de son organisation superficielle. Or la télédétection satellitaire haute résolution propose actuellement des images au pas d'espace de 20 m (SPOT XS) ou 30 m (LANDSAT TM). La détection est limitée aux couches superficielles de la surface du sol en l'absence de nuages. L'accès aux couches inférieures ne peut se faire que par corrélation avec des éléments révélateurs en surface de la texture et de la structure du sol. L'utilisation de la télédétection pour la cartographie des états de surface nécessite donc la réalisation d'observations au sol permettant de préciser, aux échelles d'observation de l'appareil embarqué à bord du satellite, les principales caractéristiques des états de surface. Pour ce faire, nous présentons dans cet article une méthode d'observations au sol des états de surface bien adaptée à l'interprétation et à l'analyse numérique des images satellitaires. La méthode proposée consiste, pour des bassins versants de superficie supérieure à 10 Km 2 , à réaliser la description au sol des états de surface par blocs contigus de 100*100 m, sur des distances de 2 à 3 km. Les repérages au sol sont effectués par l'emploi d'un GPS (Global Position System). Les observations sont ensuite normalisées et reportées sur des tableaux récapitulatifs permettant leur utilisation dans le traitement numérique des images. Pour des bassins versants de superficie inférieure à 10 Km 2 , les observations au sol sont effectuées sur des bandes rectilignes longues de 300 à 500 m et larges de 20 m qui procurent un taux de sondage équivalent et une meilleure précision dans la description des états de surface.