Le concept de développement durable implique la préservation des ressources naturelles. La protection du sol incombe en grande partie aux agriculteurs car ils sont les principaux utilisateurs de cette ressource. De par leurs pratiques, les agriculteurs interviennent sur les différentes propriétés du sol (physiques, chimiques et biologiques). Dans cette optique, il est important de proposer des alternatives aux pratiques culturales actuelles pour maintenir la fertilité du sol. Cette étude a pour objectif d'inventorier les pratiques et leurs déterminants et de replacer ces pratiques dans le cadre de la gestion de la fertilité du sol. Elle a été menée auprès d'une quarantaine de producteurs de tomates martiniquais implantés sur deux zones pédologiques distinctes (andosols et vertisols). L'analyse des enquêtes ainsi réalisées a permis de définir quatre types de gestion qui sont régis par des déterminants spécifiques de nature variée : structures agricoles, performances économiques, sources d'informations et de conseils, etc. Elle a également permis l'élaboration de trajectoires d'évolution potentielles en fonction des contraintes liées à chaque type (incertitude foncière, manque de formation ou d'équipement, etc.) et des objectifs des agriculteurs.