Trapping of marly sediment by vegetation barriers (Southern Alps, France)
Le piégeage des sédiments marneux par des barrières végétales (Alpes du Sud, France)
Résumé
In marly torrential catchments in the French southern Alps, vegetation can play a very efficient role against erosion. Thus, little knowledge existed on sediment trapping processes by vegetation barriers. The study, with sites located in the Alpes-de-Haute-Provence department, was aimed to better understand these processes. We tried to highlight the existence of marly sediment trapping processes by vegetation barriers, and to carry out a quantitative study on the effectiveness of vegetation barriers to trap the sediments coming from an eroded zone. The observations showed that sediment trapping processes can occur upslope of vegetation barriers made of herbaceous and under-shrubby vegetation, mainly in gully floor. The results showed that there is a linear relationship between the surface area of an eroded zone and the surface area of the vegetation barrier localised downslope and sufficient to stop all the sediments eroded above. Moreover, we observed that to trap all the sediments coming from a surface area of eroded zone less than 500 m², a surface area of vegetation barrier covering only 20 % of the eroded zone is sufficient.
Dans les bassins versants torrentiels marneux des Alpes du Sud, la végétation permet de lutter efficacement contre l'érosion. Les processus de piégeage des sédiments par des barrières végétales étaient cependant mal connus. L'étude, dont les sites sont situés dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, avait donc pour objectif de mieux comprendre ces processus. Nous avons cherché à mettre en évidence l'existence de processus de piégeage des sédiments marneux par des barrières végétales, et à étudier quantitativement l'efficacité de barrières végétales à piéger les sédiments issus d'une zone en érosion donnée. Les observations montrent que le piégeage de sédiments marneux peut avoir lieu à l'amont de barrières végétales constituées d'herbacées et de sous-arbustes, essentiellement dans le lit des ravines. Une relation linéaire moyenne a été établie entre la surface d'une zone en érosion et la surface de la barrière végétale à l'aval efficace pour piéger tous les sédiments issus de cette zone érodée. On montre également que sur une zone marneuse en érosion de surface inférieure à 500 m², une barrière végétale recouvrant 20 % de cette zone et située entièrement à son aval peut permettre de maîtriser complètement la sortie de sédiments de celle-ci.