Study of the fish community of the reservoir Charpal (Lozere)
Etude du peuplement piscicole du lac de Charpal (Lozère)
Résumé
This small reservoir (180 ha ; mean depth : 6 m) located on a granitic substratum (elevation : 1300 m) was studied during three seasons (1999 - 2001). The water quality monitoring showed that the water body is mono- to dimictic and dystrophic (pH values are routinely about 6.5, down to 5.8 or less during snow melt). The fish sampling operations (2 per year) set to evidence that Perch (Perca fluviatilis) and Pike (Esox lucius) from anthropic origin accounted for 95 % of the fish community (in number or biomass). The distribution of the size classes is very heterogenous for the Perch population, with two groups (Lt < 220 mm and Lt> 300 mm) with differing feeding regimes (zooplankton + macroinvertebrates vs. fish). Toxicological analyses made on fish samples revealed that the Perch and the Pike accumulated aluminium (periodically after the winter) and mercury (chronically). Through bio-accumulation, the concentrations in the fish (from 0.2 to 4 mg Hg/kg fresh muscle) make them improper for human consumption. As a consequence, sport fishing had to restricted on the reservoir.
Les études ont été effectuées de 1999 à 2001 sur cette retenue (180 ha ; profondeur moyenne : 6 m ; altitude : 1300 m). Les suivis de physico-chimie ont montré que le plan d'eau est mono- à dimictique et dystrophe, conséquence de son implantation sur un plateau granitique. Les teneurs en N et P dissous sont remarquablement fortes pour un milieu non anthropisé, tandis que le pH est de l'ordre de 6,5 en routine, avec des chutes à 5,8 voire moins, en période de fonte de neige. Les campagnes de pêche ont montré que la Perche (Perca fluviatilis) et le Brochet (Esox lucius) représentaient 95 % du peuplement en effectifs et en biomasse. Chez la Perche, la distribution des tailles est fortement bimodale. Ce peuplement d'origine anthropique peut se maintenir grâce à l'acido-tolérance des deux espèces. Des analyses toxicologiques effectuées sur des échantillons de poissons ont révélé des teneurs fortes en métaux : aluminium, de manière temporaire après l'hiver, et mercure, de façon chronique. Les concentrations en mercure (de 0,2 à 4 mg Hg/kg muscle frais) rendent le poisson impropre à la consommation, dépassant les normes de consommabilité. Ces facteurs s'avèrent défavorables à une valorisation du site par la pêche sportive.