Household water consumption with a raw water distributing system - a French case study in South
Consommation d`eau des ménages en présence d`un réseau de distribution d`eau brute - Le cas de la commune de Gignac (34)
Résumé
This study is a part of a research program based on two observations :Observation 1: drinking water demand in Mediterranean area is characterised by a peak during summer due to seasonal population inflow combined with more significant water requirements during this period to satisfy external uses (gardens, swimming pool, etc). Such a situation leads urban water managers to dimension water infrastructures in order to answer to the upper water demand. This is expensive and has a negative impact on water price.Observation 2: a lot of past agricultural plots is sell to households around cities. In a context where irrigation had become essential and had been led often collectively for example by the creation of water user associations (Associations Syndicales Autorisées, ASA), this change of belongings makes raw water available and makes fragile water balance of these associations.The experience of Gignac`s town (4000 inhabitants) located south of France demonstrates that "win-win" situations (in which everyone wins) are possible: the irrigation water network is proposed to people whose houses belong to the ASA area. This study estimates the collective welfare (namely the satisfaction felt at the same time by the households having this dual water system, by the urban water manager and the ASA) that this dual water system makes it possible to release. To evaluate the welfare, we collected urban water consumption data (years 1996-begin of 2002) and interviewed 109 household living in five districts (3 having raw water, 2 without).
L`étude présentée ici fait partie d`un programme de recherche qui part d`un double constat :Constat 1 : la demande en eau potable en région méditerranéenne se caractérise par un pic durant la période estivale dû à l`afflux de population saisonnière conjuguée aux besoins en eau plus importants durant cette période pour satisfaire les usages extérieurs (jardins, piscine, etc.). Une telle situation amène les gestionnaires du réseau de distribution d`eau potable à le dimensionner de telle sorte qu`il puisse répondre à la demande de pointe, ce qui est coûteux en terme d`infrastructures, avec naturellement une répercussion sur le prix de l`eau.Constat 2 : la déprise agricole conduit à ce que de plus en plus de parcelles anciennement agricoles autour des villes s`urbanisent. Dans un contexte où l`irrigation était devenue indispensable et avait été conduite souvent collectivement soit par l`adduction au réseau de distribution d`eau brute d`une Société d`Aménagement Régional (SAR) soit par la constitution d`Associations Syndicales Autorisées (ASA), cette déprise rend disponible de l`eau brute et remet parfois en cause l`équilibre financier de ces gestionnaires. L`expérience de la commune de Gignac (4000 habitants) située dans la moyenne vallée de l`Hérault montre que des situations dans lesquelles tout le monde peut être gagnant sont possibles : le réseau d`irrigation est proposé aux ménages périurbains dont les parcelles sont sur le périmètre de l`ASA du Canal de Gignac.L`étude conduite ici essaie d`évaluer le bien-être collectif (à savoir la satisfaction ressentie à la fois par les ménages ayant ce double réseau, par la régie de l`eau et l`ASA) que ce double réseau permet de dégager. Elle se base pour cela sur la connaissance des consommations individuelles des ménages sur 6 ans (1996-début 2002) et sur une enquête réalisée auprès de 109 personnes habitant cinq quartiers (3 avec le canal, 2 sans).