Les plantes recouvrent 70 % des surfaces continentales et régulent la vitesse et l'importance des échanges entre ces surfaces et l'atmosphère. L'évapotranspiration réelle (ETR) est donc l'un des termes essentiels du cycle hydrologique. Sa quantification requiert la connaissance, au cours du développement du couvert, de ses composantes: évaporation du sol et transpiration des couverts végétaux. Notre objectif est d'améliorer la compréhension des interactions biosphère - atmosphère en prenant mieux en compte les différentes sources de vapeur d'eau (végétation, sol). Dans ce contexte, le traçage isotopique est de plus en plus utilisé, dans la mesure où, dans l'arsenal encore limité des outils à notre disposition, c'est le seul à pouvoir caractériser les sources à travers des signatures spécifiques et à quantifier les parts de mélange de vapeur d'origines différentes dans l'atmosphère. Cependant, l'utilisation du traçage isotopique naturel de l'eau doit encore passer par une caractérisation expérimentale des signatures des différents réservoirs intervienant dans le continuum sol plante - atmosphère. Ces données sont nécessaires pour renforcer la qualité de la paramétrisation des modèles qui calculent les flux d'échanges entre réservoirs à partir des traceurs isotopiques et ainsi permettre une analyse plus précise des interactions entre la biosphère et l'atmosphère. L'une des originalités de ce travail consiste donc à vouloir introduire les bilans isotopiques dans les modèles qui décrivent les transferts d'eau entre le sol, la plante et l'atmosphère. Ceci passe par l'approche couplée « traceurs isotopiques-modélisation TSVA (Transfert Sol Végétation Atmosphère) développée au sein de nos laboratoires. Cette détermination s'appuie sur une très forte collaboration interdisciplinaire et différents outils : « réacteurs biogéochimiques (BioEMCo, Thiverval-Grignon), champ expérimental (Observatoire PCBB, INRA, Lusignan), modélisation SiSPAT-Isotope (LTHE-Grenoble/Cemagref, Lyon, ) ». Une très forte complémentarité entre l'utilisation d'expérimentations de laboratoire, d'expérimentations de terrain et la modélisation caractérise donc ce projet. Nous avons étudié expérimentalement les points suivants en y associant un volet modélisation :Détermination, en conditions contrôlées et en régime transitoire, de la signature de la vapeur transpirée d'une part, de la signature de la vapeur issue de l'évaporation d'un sol d'autre part et, enfin du mélange des deux dans un couvert en voie de développement. -Détermination de la partition évaporation, transpiration in situ sur une parcelle de maïs