Les vergers de résineux
Résumé
Ideally, the Forest Reproductive Materials (FRM) are genetically consistent with the Basic Materials (BM) they come from. Therefore, seed orchards should have a panmictic reproduction regime, which means that all the genotypes should produce the same number of gametes and that all the gametes should mate at random. However, deviations to panmixis always exist ; they may result in reduced genetic diversity and, finally, in a diminution of both adaptability and genetic gains. This study aims at quantifying these deviations, assessing the impact of seed orchard management and describing the seed lot rating schemes used abroad.According to the literature, genetic variability of male and female fertility has a greater influence on FRM genetic quality than flowering asynchrony. This factor was studied in several orchards in several years. In fact, the gap between FRM and BM genetic composition, quantified using the effective number of parents (Ne), proved to be smaller than expected. Moreover, the deviation to panmixis can be reduced by flower stimulation. These treatments and, particularly, the most sophisticated ones, tend to homogenize parental gametic contributions. The first part ends with a presentation of the advantages and drawbacks of various methods likely to be used for the characterization of orchard seed lot genetic quality. Then, this report describes the seed lot rating schemes used in British Columbia (Canada), New Zealand and Australia in order to assess the genetic quality, in terms of performances and diversity, of the seed lots available on the market. Their interest in the French context is discussed.
Idéalement, les Matériels Forestiers de Reproduction (MFR) sont génétiquement conformes aux Matériels de Base (MB) dont ils dérivent. Pour cela, les vergers à graines devraient avoir un régime de reproduction panmictique, ce qui signifie que tous les génotypes produisent le même nombre de gamètes et que ces gamètes s'apparient au hasard. Or, il existe toujours des écarts à la panmixie ; ils peuvent conduire à une réduction de la diversité génétique et, par suite, à une diminution des capacités d'adaptation et des gains génétiques. Cette étude vise à quantifier les écarts à la panmixie, à évaluer l'impact des pratiques de gestion en vergers et à présenter des systèmes de certification de MFR utilisés à l'étranger.D'après la bibliographie, la variabilité génétique de fertilité mâle et femelle a un impact plus important que les décalages phénologiques sur la qualité génétique des MFR. Ce facteur a été étudié dans plusieurs vergers et au cours de plusieurs années de floraison. Il s'avère que les distorsions entre les compositions des MFR et des MB, quantifiées en utilisant l'indicateur Ne (taille de la population efficace), sont moins importantes qu'on ne l'imaginait initialement. D'autre part, nous démontrons que les écarts à la panmixie peuvent être réduits en mettant en ½uvre des techniques d'induction florale. Ces traitements tendent en effet à homogénéiser les contributions gamétiques parentales. Cette première partie s'achève par une présentation des avantages et inconvénients des méthodes envisageables pour caractériser la qualité génétique de récoltes en vergers. Ce rapport se poursuit par une description des systèmes de certification mis en place en Colombie-Britannique (Canada), en Nouvelle-Zélande et en Australie pour estimer la qualité génétique, en termes de performances et de diversité, des lots de graines disponibles sur le marché. Nous discutons ensuite leur pertinence dans le contexte des vergers à graines français.