Ce projet vise à développer ou à améliorer des méthodologies d'évaluation de la qualité chimique et biologique des cours d'eau. On cherche, en particulier à identifier les plus pertinentes, leurs atouts, limites et domaines de validité. Pour cela, diverses méthodologies intermédiaires doivent être développées : - Des critères communs pour le choix des substances d'étude (pesticides et métabolites), en prenant en compte notamment les produits fortement utilisés actuellement sur les bassins ateliers choisis ; mise en commun des connaissances acquises sur les bassins versants expérimentaux - Des méthodologies permettant d'apporter des connaissances complémentaires sur la dynamique des flux et concentrations (phase dissoute et phase particulaire) de pesticides dans les cours d'eau-ateliers. Ceci passe par la mobilisation et la comparaison d'échantillonnages ponctuels, d'échantillonnages intégrés hebdomadaires et d'échantillonnage séquentiel déclenché lors d'épisodes de crues. Cela nécessitera également des expérimentations pour vérifier la conservation des pesticides (pour les prélèvements intégrés hebdomadaires notamment) ; - Des méthodologies d'échantillonnage innovantes permettant d'estimer de façon plus fiable les concentrations en phytosanitaires ciblés, in situ. Ceci revient à utiliser différents types d'échantillonneurs intégratifs (POCIS) ou fonctionnant à l'équilibre (SBSE). Cela nécessite des étapes préalables de mise au point analytique et de calibration quantitative des dispositifs. Conjointement, seront développées des méthodologies permettant d'extraire et de préconcentrer les pesticides sélectionnés ainsi que les méthodes analytiques nécessaires sur phases dissoute et particulaire ; - Des méthodes de bio-indication et d'écotoxicité (diatomées, biofilms périphytiques, macro-invertébrés benthiques, autres. Cela passe par l'utilisation ou la définition de descripteurs plus spécifiques d'effets de produits toxiques, comme les altérations de taille, les déformations tératologiques, la perte de taxa sensibles aux toxiques, la modification de la répartition de « traits » biologiques et/ou autoécologiques. L'utilisation d'approches fonctionnelles, en complément aux méthodes taxonomiques, permettra une meilleure évaluation d'impact ou de résilience, en s'appuyant sur l'étude de communautés in situ. Les biofilms auto-hétérotrophes sont, dans le cas présent un modèle d'étude intéressant et tout à fait pertinent pour de petits cours d'eau..