Suivi des changements d'occupation et d'utilisation du sol pour la compréhension des dynamiques périurbaines. Etude méthodologique pour le suivi des terres agricoles affectées par l'artificialisation
Résumé
En France, la croissance urbaine s'accompagne depuis une quarantaine d'années d'un mouvement de périurbanisation. Le desserrement et la délocalisation des populations et des activités des villes-centres vers les périphéries se traduit par l'accroissement et la dispersion des surfaces bâties aux dépens des espaces naturels et agricoles. En zone méditerranéenne, ce phénomène d'étalement urbain est particulièrement intense. Dans un contexte de forte attractivité démographique et de crise foncière, de nouveaux outils de planification territoriale émergent (SCOT, SRADDT). Depuis la loi SRU de 2000, les politiques d'aménagement s'orientent désormais vers des objectifs de durabilité des systèmes territoriaux, notamment en termes de préservation d'espaces naturels et agricoles. Si les instruments institutionnels témoignent d'une volonté forte d'appréhender le système urbain en son ensemble, les outils et méthodes à disposition des acteurs de l'aménagement du territoire pour appréhender la dimension spatiale de l'étalement urbain, apparaissent en revanche souvent encore peu intégratifs et insuffisamment précis pour répondre à ces nouvelles exigences. C'est dans ce souci d'une appréhension quantitative précise de la consommation de terres agricoles avec qualification en terme de potentiel agronomique dans le département de l'Hérault (France) que la DRAF Languedoc Roussillon a commandité une étude méthodologique auprès de l'UMR TETIS (Cemagref) et de l'UMR LISAH (INRA). L'objectif est d'explorer les méthodes d'analyse spatiale adaptées et généralisables pour le suivi spatial, quantitatif et qualitatif de la consommation des terres agricoles par les surfaces artificialisées. Cette communication rend compte des premiers résultats de l'étude. Ils s'insèrent dans des travaux de recherche aux perspectives plus ambitieuses dont l'objectif principal est l'analyse de la pertinence des indicateurs spatiaux à répondre aux enjeux de planification « durable » des espaces périurbains au travers l'usage qu'en ont les acteurs de l'aménagement.