Deadwood and biodiversity. Practices and perceptions of deadwood and forest biodiversity in Gascony and Paris region
Bois morts et biodiversité. Pratiques et représentations autour de la biodiversité forestière associée aux bois morts dans les Landes et en Ile-de-France
Résumé
Deadwood is a key factor for forest biodiversity and one of the indicators of sustainable forestry. The sociological part of the RESINE project aims at: - assessing the forest actors' attitude and beliefs about dead wood on the other hand, - in order to identify the conditions of elaboration of common initiatives about dead wood management. A common approach was carried out in 2 forest regions: (i) pine plantations in the Landes region, and (ii) lowland oakwoods in Rambouillet state forest. The results of the social survey, conducted with 64 interviewed actors, showed a diversity of practices and attitudes about forest management, as well as divergences concerning dead wood issues. Six classes of attitudes were identified (intensive producers, wise producers, distant producers, alternative producers, naturalists, forest users). They differed in terms of management practices, level of ecological knowledge, ecological interest, social networks, aesthetical judgement, risk perception and financial needs. While stressing the weak general interest in biodiversity issues, the social study peculiarly highlighted: (i) a need for normative data to help with dead wood retention, (ii) deep concerns of forest stakeholders regarding pest risks associated to dead wood, (iii) a need for functional arguments in favour of dead wood retention in the ecosystem.
Le bois mort est un facteur clé pour la biodiversité forestière, retenu au titre des indicateurs de gestion durable des forêts. L'objectif dudu volet sociologique du projet RESINE est : d'évaluer les représentations sociales du bois mort par différents usagers de la forêt, afin de cerner les conditions d'élaboration de projets collectifs autour de la gestion des bois morts. Une approche similaire a été conduite dans deux régions forestières, la forêt de plantation de pin maritime des Landes de Gascogne et la chênaie de plaine en Forêt Domaniale de Rambouillet. Les résultats de l'enquête sociologique témoignent d'une diversité de pratiques et de représentations en matière de gestion forestière ainsi que des divergences autour des enjeux liés aux bois morts. Les 64 enquêtés se répartissent schématiquement en six groupes (les « forestiers industriels », les « forestiers sylviculteurs », les « forestiers distants », les « forestiers environnementalistes », les « naturalistes » et les « usagers »), qui se différencient entre autres par leurs pratiques de gestion, leur niveau de connaissance et de préoccupation écologiques, leurs réseaux sociaux, leur jugement esthétique, leur perception des risques et leurs impératifs économiques. Tout en rappelant le faible engouement moyen suscité par les enjeux de biodiversité, l'enquête sociologique met notamment en exergue : (i) le besoin de données normatives pour une rétention raisonnée de bois mort, (ii) les fortes préoccupations des gestionnaires landais vis-à-vis des risques phytosanitaires associés aux bois morts et (iii) le besoin d'une justification fonctionnelle de la rétention de bois mort dans l'écosystème.