Impact of the intensity of forest residue harvesting on insect biodiversity - REGIX project
Impact de l'intensité des prélèvements de coupe sur la biodiversité de l'entomofaune forestière. Rapport final
Résumé
« L'opportunité de la valorisation du bois énergie pourrait donner lieu à une augmentation de la récolte de houppiers, d'arbres entiers, de rémanents d'exploitation, qui contribuent à la structure des sols forestiers et au stock de bois mort dans les forêts exploitées. L'étude est consacrée à l'effet à très court terme de différents chantiers d'exploitation forestière (forêts d'Orléans et de Chaux) sur la biodiversité de l'entomofaune saproxylique et de la macrofaune du sol. Il s'agit en effet d'une exploration de l'impact écologique de l'intensification des prélèvements de rémanents d'exploitation, en comparant deux situations contrastées (rémanents maintenus dans les coupes BF ou exportés dans les coupes AE). D'autre part, les assemblages de coléoptères associés à différents types de rémanents d'exploitation (chêne, charme et hêtre de 5cm et 10cm) ont été caractérisés au moyen de nasses à émergence souple. Les rémanents d'exploitation influencent la biodiversité locale des cortèges de coléoptères saproxyliques. Dans notre étude, les coupes de type BF se singularisent par une concentration de petit bois mort frais en milieu ouvert. Par rapport aux autres placettes, on y a observé un pic de richesse cumulée des coléoptères saproxyliques à Orléans, principalement en raison d'un plus grand nombre d'espèces de xylophages secondaires (dépendants du bois mort frais) et de prédateurs. Les classes de diamètre de rémanents 5cm et 10cm ne montraient pas de différence d'abondance, de richesse ou de composition spécifique (Chaux). En revanche, l'effet « essence » était significatif sur la composition des espèces associées, avec une dissimilarité maximale entre chêne et charme. D'autre part, le bois mort au sol, notamment les rémanents, assume un rôle pédophysique structurant pour la faune du sol. Dans notre étude, parmi les Invertébrés épigés mobiles, les coupes et notamment les coupes AE sans rémanents, abritent moins de phytophages et de décomposeurs (à Chaux seulement). D'autre part, le groupe écologique des Carabidae forestiers et, individuellement, plusieurs espèces forestières de Coléoptères Carabidae sont moins abondants dans les placettes AE sans rémanents que dans les coupes BF avec rémanents, mais pas moins dans les placettes BF que dans les témoins non coupés (Orléans). Dans les coupes, les espèces forestières semblent donc sensibles à la rétention du bois mort au sol. Les Carabidae de milieu ouvert ne sont présents que dans les coupes (Orléans), avec ou sans maintien des rémanents. »