Les coulis d'hydrates de CO2 pourraient être des fluides secondaires intéressants pour les systèmes de production de froid en raison de l'importante variation d'enthalpie qui accompagne leur dissociation. Leur formation par simple injection de gaz évite le recours à des systèmes mécaniques (de type échangeur à surface raclée ou brossée) pour générer les cristaux. Cependant, leur efficacité frigorifique est subordonnée à la maîtrise de bonnes conditions d'écoulement avec une fraction solide massique d'au moins 30%. Au cours de travaux antérieurs réalisés en dynamique dans une boucle expérimentale, on a observé des instabilités comme la formation d'agglomérats ou des variations de pression qui peuvent apparaître plusieurs heures après la formation de l'hydrate. L'ajout d'un composant tensioactif approprié pourrait améliorer la stabilité du coulis. Ce type d'additif peut avoir une influence sur les cinétiques de dissolution du CO2 dans l'eau liquide et de formation de l'hydrate. De plus, certains additifs sont connus pour avoir un effet dispersant en milieu aqueux. L'article ci-après présente les résultats obtenus avec un dispositif expérimental d'analyse thermique différentielle permettant de mesurer l'influence de différents additifs sur les cinétiques de dissolution du CO2 dans l'eau liquide et de formation de l'hydrate en conditions statiques et dynamiques.