The territorialization of agri-environnmental measures: forced areas versus built territories regarding water quality issue
La territorialisation des MAE, entre territoires subis et territoires construits autour de l'enjeu eau
Résumé
Since 2007, the quality water improvement is one of two environmental issues of the French Rural Development Regulation in order to implement the objectives of the Water Framework Directive (WFD). Local Agri-Environmental Schemes (LAES) were organized in France to reach these WFD objectives. Analysing this new type of contract, we suggest understanding the main changes that generates the "putting on territory "of LAES. The program theory of LAES considers that the fact of targeting the actions at "territories" should have an environmental effect more significant at once on the improvement of the quality of the water, on the environmental appropriation of the issue by the farmers and at least a higher level of farmer contracts. We realized a survey on 40 farmers of the valley of Dronne (Dordogne- France) and we showed this territorialisation of public action is, not well understood by farmers. However it can be at the origin of a environmental dynamic, which is among other translated a lot of contracts. But, "territories" LAES are still felt as an new additional administrative area with restrictive aspects due to environmental aspects.
Depuis 2007, la restauration de la qualité de l'eau est une des deux priorités du nouveau Règlement de Développement Rural en soutien aux objectifs de la Directive Cadre Eau (DCE). Les MAE territorialisées (MAET) ont été mises en place en France pour atteindre les objectifs de la DCE. En s'appuyant sur l'étude de ce nouveau dispositif, nous proposons de comprendre les principaux changements que génère la « mise en territoire » des MAE. La théorie de l'action de la territorialisation agro-environnementale considère que le fait de cibler les actions sur des « territoires » reconnus à enjeux eau, devrait avoir un effet environnemental plus marqué à la fois sur l'amélioration de la qualité de l'eau, sur l'appropriation de l'enjeu environnementale par les agriculteurs et au final aboutir à un plus grand nombre d'adhésion. En s'appuyant sur une quarantaine d'entretiens auprès d'agriculteurs de la vallée de la Dronne (Dordogne), nous montrons que la territorialisation n'est pas toujours bien comprise par les agriculteurs, mais qu'elle peut être à l'origine d'une dynamique environnementale discrète, qui se traduit entre autre par une bonne contractualisation. Mais, les "territoires" MAET sont perçus encore comme un zonage supplémentaire, contraignant d'un point de vue environnemental.