How managing forest to protect water resource?
Quelle gestion des forêts pour la préservation de la ressource en eau ?
Résumé
Les changements climatiques en cours conduisent progressivement en zone tempérée à une augmentation des pluies hivernales mais aussi à une diminution des pluies estivales, alliée à une augmentation des températures. En parallèle à ces tendances moyennes, une augmentation des événements extrêmes (inondation, sécheresse, canicule) est observée et soumet les écosystèmes à de fortes contraintes. La forêt est particulièrement vulnérable à ses pressions, d'une part parce que la grande longévité des arbres ne leur permet pas une adaptation rapide et d'autre part parce que les options sylvicoles sont peu nombreuses. Le gestionnaire peut volontairement changer les espèces en présence et/ou diminuer le nombre d'arbres sur pied. L'hypothèse est que ces options améliorent le bilan hydrique du système, soit par introduction d'espèces moins gourmandes en eau, soit en réduisant le nombre d'individus d'arbre consommant de l'eau. Toutefois, ces options sylvicoles peuvent avoir des incidences non prévues/souhaitées sur le fonctionnement de l'écosystème avec des répercutions défavorables sur le bilan hydrique et par suite sur la résistance du peuplement forestier face à la sécheresse ou à l'ennoiement et sur la croissance des arbres. En particulier, la réduction du nombre d'arbres peut conduire au surdéveloppement d'autres espèces végétales qui, à leur tour, peuvent devenir de sérieuses consommatrices en eau. Le Cemagref, unité de recherche sur les Ecosystèmes Forestiers, étudie les conséquences de ces différents modes de gestion sur le fonctionnement des forêts, en particulier dans le cadre des forêts mélangées chêne sessile pin sylvestre du massif d'Orléans.