La méthode PICT appliquée aux biofilms prélevés en milieu urbain : étude in situ dans un gradient de pollution sur la Seine - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
Communication Dans Un Congrès Année : 2010

La méthode PICT appliquée aux biofilms prélevés en milieu urbain : étude in situ dans un gradient de pollution sur la Seine

Résumé

Les milieux urbains sont aujourd'hui contaminés par des micropolluants d'origines et de types variés. Les conséquences de ce type de contaminations, faibles, multiples et chroniques, sont difficiles à évaluer du fait de la multiplicité des facteurs de perturbation, de l'adaptation des écosystèmes exposés et des durées nécessaires à l'observation des effets chroniques. Dans ce contexte, l'acquisition de tolérance à l'échelle de la communauté, par exemple via la sélection d'espèces résistantes, constitue une réponse biologique intéressante à une contamination chronique et non létale. En particulier, la méthode PICT (Pollution Induced Community Tolerance) [1], qui permet d'établir un lien entre une exposition à un agent toxique et ses effets sur une communauté exposée, est un outil intéressant. Une méthodologie PICT a été développée pour la composante hétérotrophe du périphyton. La tolérance des communautés périphytiques est évaluée par un test de toxicité aiguë (mesure d'une EC50) fondé sur la mesure de l'activité β-glucosidase [2]. Le test a permis de mettre en évidence une acquisition de tolérance de communautés périphytiques exposées en microcosmes au Cd, Ni et Zn à des niveaux de concentrations réalistes. L'utilisation d'une technique de biologie moléculaire : l'ARISA (Automated Ribosomal Intergenic Spacer Analysis) a permis simultanément de mettre en évidence une modification de la structure des communautés bactériennes et eucaryotes des biofilms exposés. La méthodologie a ensuite été mise en application sur des biofilms prélevés in situ et donc exposés de façon chronique à des contaminants urbains. Les biofilms ont été prélevés le long de la Seine sur trois sites ayant fait l'objet d'un suivi régulier (paramètres physico-chimiques de l'eau, concentrations en métaux totaux, dissous et labiles) : Marnay-sur-Seine, situé à 200 km en amont de Paris, Bougival en aval de Paris et Triel-sur-Seine en aval de Paris et de la station d'épuration Seine Aval. Pour tous les métaux testés (Cd, Cu, Ni, Pb et Zn), la tolérance, mesurée par l'EC50 normalisée [3] obtenue par le test de toxicité β-glucosidase, augmente d'amont en aval le long de la Seine. Les niveaux de tolérance du périphyton reflètent donc bien les effets biologiques du gradient de pollution métallique mesuré simultanément sur les trois sites. 1.Blanck, H., A Critical Review of Procedures and Approaches Used for Assessing Pollution-Induced Community Tolerance (PICT) in Biotic Communities. Human and Ecological Risk Assessment, 2002. 8: p. 1003-1034. 2.Fechner, L., C. Gourlay-Francé, and M.H. Tusseau-Vuillemin. A new PICT methodology to explore the response of aquatic ecosystems to urban metals: a microcosm validation. in SETAC Europe 19th Annual Meeting 2009. Göteborg, Sweden. 3.Fechner, L. and M.H. Tusseau-Vuillemin. Towards the use of PICT methodology in urban aquatic environments: assessing metal toxicity on freshwater periphyton. in SETAC Europe 18th Annual Meeting. 2008. Warsaw, Poland.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02595200 , version 1 (15-05-2020)

Identifiants

Citer

Lise C. Fechner, Catherine Gourlay-Francé, Marie-Hélène Tusseau-Vuillemin. La méthode PICT appliquée aux biofilms prélevés en milieu urbain : étude in situ dans un gradient de pollution sur la Seine. Première journée Ecotoxicologie de la FIRE, Jun 2010, Paris, France. ⟨hal-02595200⟩
31 Consultations
0 Téléchargements

Partager

More