Assessment of herbicides'impact on Leyre river periphyton (Arcachon lagune tributary)through short term growth inhibition tests driven on autochtonous diatom species
Evaluation de l'impact d'herbicides sur le périphyton de la Leyre(Bassin d'Arcachon) par des tests d'inhibition de croissance à court terme sur des diatomées autochtones
Résumé
Des mesures de pesticides dans la Leyre, principal tributaire du Bassin d'Arcachon, ont révélé la présence d'herbicides de la famille des chloroacétanilides ainsi que leurs produits de dégradation (métabolites) en concentrations plus élevées que les molécules mères (S-métolachlore et acétochlore). Comme la toxicité de ces molécules est peu connue, des tests écotoxicologiques ont été réalisés sur du periphyton de la rivière à différents niveaux de complexité biologique: du clone d'une espèce de diatomée (Nitzschia nana), à la population de la même espèce (plusieurs clones) et jusqu'à la communauté plurispécifique dominée par des diatomées. De plus, les tests ont été effectués sur des diatomées provenant d'une station amont peu polluée ainsi que d'une station aval plus polluée, permettant ainsi de mettre en évidence d'éventuelles adaptations aux polluants. La méthode a consisté à mesurer à différentes doses de chaque substance, l'inhibition de la croissance des diatomées estimée par l'augmentation de chl-a au bout de 4 jours. Il ressort de cette étude que l'acétochlore est nettement plus toxique que le S-métolachlore à tous les niveaux de complexité étudiés. La toxicité des métabolites sur les diatomées est très faible par rapport à celle des molécules mères et apparait donc moins préoccupante à ce niveau d'investigation. Aucune différence de tolérance aux herbicides n'a été mise en évidence entre les communautés amont et aval malgré une grande différence de composition spécifique. En revanche, concernant les populations de Nitzschia nana isolées en hiver quand les concentrations en herbicide à l'aval de la rivière sont les plus élevées de l'année, une plus grande tolérance à l'acétochlore de la population aval par rapport à la population amont a été constatée alors qu'aucune différence n'est apparue pour le S-métolachlore. Il semble donc que, parmi les autres molécules, l'acétochlore exerce la plus grande pression sur le périphyton de la Leyre même si sa concentration dans l'eau est généralement la plus faible.