Entre désir d'intégration à la vie locale et quête d'anonymat, l'influence des nouveaux modes de vie sur les sociabilités rurales : enquête sur les relations de voisinage dans trois communes rurales de la Dordogne
Résumé
Phénomène majeur des sociétés à individus mobiles, les migrations résidentielles qui concerneraient en France près de 10% de la population chaque année, provoque un renouvellement démographique non négligeable des campagnes. En effet, le solde migratoire annuel dans les espaces ruraux s'élève à 0,8% entre 1999 et 2006, taux identique à celui du périurbain alors qu'il est quasiment nul pour les pôles urbains. L'ancrage en ces lieux peut être temporaire ou permanent, choisi ou subi, et amène par conséquent des personnes aux itinéraires, aux conditions de vie et aux modes d'identification très différents dans des communes rurales où l'implicite d'une vie sociale structurée par des relations d'interconnaissance demeure persistant. Ici plus qu'ailleurs, vivre à côté faciliterait les échanges, même à notre ère de la mobilité généralisée.