La pollinisation chez l'anémone sylvie, Anemone nemorosa L.
Résumé
L'anémone sylvie (Renonculaceae) est une des géophytes printanières pérennes les plus répandues dans les forêts caducifoliées d'Europe. Cette espèce auto-incompatible possède des fleurs sans nectar pollinisées par le vent, les abeilles, les bourdons et les coléoptères. Elle fleurit précocement au printemps, quand les pollinisateurs ne sont pas encore abondants. Elle regroupe donc toutes les caractéristiques pouvant la rendre sensible à la limitation en pollen, donc vulnérable aux changements globaux. Ici, nous explorons d'abord l'effet de différents types de pollinisations sur la production de graines in-situ, afin de tester l'hypothèse de limitation en pollen pour cette espèce. Un comptage des graines montre que l'autofécondation est possible mais rare. Le vent assure 60 % de la pollinisation, les insectes assurant les 40 % restants. L'apport manuel de pollen en excès permet d'augmenter la production de graines. Une seconde étude montre que la disponibilité des ressources (grand rhizome, eau, fertilisant) n'influe pas sur le nombre de graines produites. Au contraire, ces facteurs sembleraient favoriser le développement végétatif. Pour finir, l'anémone attire vraisemblablement peu de pollinisateurs, les visites étant rares et souvent accidentelles. J'ai pu mettre en évidence que l'anémone sylvie est limitée par l'apport de pollen pour la production de graines, mais que cet effet est faible.
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