Rapport intermédiaire d'activité du projet MAEVEAU : évaluation intégrée des mesures agro-environnementales territorialisées à enjeu « qualité des eaux »
Résumé
Le projet propose d'apporter des avancées sur les méthodes d'évaluation de politique environnementale et de tester ces méthodes sur des territoires du Sud-Ouest concernés par les mesures agro-environnementales territorialisées (MAET) à enjeu « qualité des eaux ». Projet interdisciplinaire (économie, agronomie, géographie et statistiques), il est structuré en trois volets scientifiques. Le premier volet vise à identifier et à analyser le rôle des facteurs organisationnels dans la perception des risques liés à l'adoption des MAET par les exploitants agricoles : dans une perspective d'économie institutionnelle, on s'intéressera aux processus d'apprentissage entre conseillers techniques et agriculteurs et à la cohérence entre les coordinations locales et sectorielles sur les territoires enquêtés ; on étudiera les coûts de transaction privés et les préférences des agriculteurs pour des formes de gouvernance alternatives, en mobilisant la méthode des choix multi-attributs. Le deuxième volet propose d'évaluer les effets propres des MAET DCE en développant une méthode intégratrice associant micro-économétrie et indicateurs agro-environnementaux de pression : on s'intéressera à l'adaptation des méthodes de « matching » à la territorialisation des MAET, en travaillant sur la question de la spécificité des tests statistiques et leur adaptation pour intégrer la dimension spatiale. Le troisième et dernier volet s'intéressera à l'impact environnemental de ces changements de pratiques sur la qualité des eaux et à leur Coût / Efficacité à l'échelle des bassins versants : on évaluera par modélisation intégrée (couplage modélisation agro-hydrologique / indicateurs / programmation mathématique), les effets de trajectoires d'évolution de l'agriculture, traduits en scénarios, sous différentes contraintes environnementales, économiques et réglementaires, de façon à déterminer les pratiques optimales spatialisées pour réduire les pollutions diffuses. Ces changements de pratiques seront proposés aux agriculteurs enquêtés dans le premier volet scientifique du projet.