Un des enjeux forts pour l’écotoxicologie est de développer des outils de diagnostic de la qualité biologique des hydro-systèmes et plus particulièrement d’obtenir des éléments d’information sur 1 – comment les polluants impactent les organismes (mode d’action) et 2 – quel est l’impact à un niveau d’organisation biologique pertinent. Pour répondre à ces objectifs, une des approches consiste au développement de marqueurs moléculaires, témoins du mode d’action impliqué (i.e. la neurotoxicité), et en la capacité d’extrapoler la variation de cette réponse moléculaire en terme d’impact sur la fitness des organismes, qui conditionne le maintien des populations. Cependant, la fiabilité et la pertinence de cette démarche reposent en partie sur la disponibilité de méthodes robustes pour la mesure des marqueurs moléculaires in situ. La mesure et l’interprétation de marqueurs moléculaires biologiques d’intérêt nécessitent 1 – une caractérisation moléculaire fine chez l’espèce cible choisie, 2 – de connaître la variabilité naturelle du marqueur, dans le but d’en faire une interprétation fiable au regard de la contamination du milieu, 3 – d’établir les liens existants entre le marqueur moléculaire et la fitness de l’organisme. Les activités cholinestérasiques sont des marqueurs moléculaires de neurotoxicité dont la modulation est directement liée à la présence d’insecticides dans les milieux. Ce poster présente la démarche mise en place pour caractériser et utiliser les activités cholinestérasiques comme biomarqueur d’exposition et d’effets chez un amphipode d’eau douce, Gammarus fossarum et son utilisation comme outil de diagnostic en milieux naturels via l’encagement d’organismes.