Voici un panorama de quelques résultats obtenus en 2013 et 2014 par l’équipe d’entomologie forestière d’Irstea à Nogent-sur-Vernisson sur la biodiversité d’un modèle entomologique, les coléoptères associés au bois mort. Deux avancées témoignent de l’activité d’un des axes de recherche concernant les méthodologies d’échantillonnage de la biodiversité : (i) les opportunités des outils métagénomiques et du séquençage haut débit pour le dépouillement des échantillons multi-spécifiques, et (ii) le suivi d’assemblages simplifiés par exclusion de familles d’étude difficile. L’autre axe majeur porte sur la réponse des communautés à différents gradients écologiques forestiers. A travers quelques résultats, nous abordons les questions suivantes. Comment répond la structure des communautés au mélange d’essences chêne-pin? Quelle est la réponse micro-évolutive d’un trait morphométrique de dispersion à la fragmentation d’habitat, dans des boisements isolés des paysages agricoles ? Quels sont les effets d’interaction entre la densité de ressources (bois mort, dendro-microhabitats) et les conditions abiotiques sur la biodiversité locale ? L’augmentation de température peut-elle assurer un effet de compensation pour de faibles volumes de ressources en bois mort sur la richesse spécifique des assemblages ? L’effet positif de la densité d’arbres à cavités sur la biodiversité des coléoptères saproxyliques varie-t-il avec l’ouverture du peuplement ? Quelle est la contribution du niveau de ressources disponibles à l’échelle du paysage aux variations locales de biodiversité ? La densité de réserves forestières affecte-t-elle la biodiversité locale dans la matrice forestière exploitée (effet spillover) et dans les réserves elles-mêmes (effet de quantité d’habitat)?