La forêt a de multiples fonctions pour la société, sur les plans économique, social et environnemental, mais aussi pour les propriétaires, notamment privés, à travers la production de bois et tout un ensemble d’aménités. Différentes valeurs peuvent alors trouver à s’exprimer à travers la sylviculture. Mais souvent celle-ci sera contrainte par des considérations économiques ou financières, qui, dans un cadre d’incertitudes accrues suite au changement global, peuvent devenir rédhibitoires. Quelle est finalement la place de la forêt parmi d’autres investissements possibles, quel rôle peut-elle jouer en termes de diversification ? Et aussi comment prendre en compte certains risques, jusqu’à présent omis des calculs de rentabilité ? L’exemple que nous présentons concerne la culture du pin maritime en Aquitaine dans le cadre du risque tempête. Nous présentons différents critères de décision en situation aléatoire, leurs avantages et inconvénients, différentes approches possibles (optimisation ou viabilité), et l’impact de différentes stratégies de sylviculture sur les résultats obtenus. En cherchant à mieux quantifier les risques encourus, en donnant une information plus précise au gestionnaire ou au sylviculteur pour l’aider à prendre différentes décisions, en mettant en évidence des opportunités de diversification, et en permettant au décideur public de mieux comprendre la nature des enjeux et contraintes du sylviculteur, il s’agit in fine d’inciter à un meilleur développement de ces multiples fonctions.