Affinage du traitement de la pollution particulaire par les procédés mécaniques de tamisage dits « rustiques » - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Affinage du traitement de la pollution particulaire par les procédés mécaniques de tamisage dits « rustiques »

Résumé

L’équipe « traitement des eaux résiduaires » d’Irstea a réalisé une étude financée par l’ONEMA sur l’affinage du traitement de la pollution particulaire par les procédés mécaniques dits « rustiques ». L’objectif de cette étude était de disposer d’un retour sur le procédé physique de tamisage utilisé dans les stations de traitement des eaux usées en traitement tertiaire. Cet affinage du traitement de la pollution particulaire est lié à un fort objectif de protection du milieu récepteur vis-à-vis des MES et/ou du phosphore ou encore à la protection d’un traitement UV. Parmi les différents procédés d’affinage du traitement existants, seuls les filtres à tamis sont considérés comme des procédés mécaniques rustiques. Ainsi, nous ne nous sommes pas intéressés ni aux filtres à sable ni aux filtres à membranes lors de cette étude. Plusieurs technologies de filtres à tamis sont développées en France. Elles sont constituées de deux types de filtration bien différents. La maille de toile peut varier de 8 à 26 µm et des lavages automatiques assurent le décolmatage du média filtrant tout en maintenant une filtration continue. Trois sites réels équipés d’un traitement tertiaire mécanique de technologie différente ont été choisis afin de réaliser des mesures de performances et de mieux apprécier les paramètres de fonctionnement et les contraintes d’exploitation de ces systèmes. Afin d’être le plus exhaustif possible, les trois filtres à tamis correspondent à un système immergé out/in et à 2 systèmes in/out à disques en toile et à tambours inox. Les résultats obtenus montrent que ces systèmes équipés de mailles de 10µm permettent d’obtenir en sortie des concentrations en MES inférieures à 10-15 mg/l sur des installations assurant un traitement biologique amont poussé. L’abattement du phosphore sur l’étage est uniquement lié à celui des MES. Les performances des filtres à tamis sont stables lors des pointes hydrauliques mais se détériorent lors des pointes de particulaires. Le tamisage installé en tertiaire ne doit pas être pris comme une sécurité vis à vis des pertes de boues du clarificateur. En effet ils sont dimensionnés pour une concentration d’entrée de 30 à 35 mg MES/l et un by-pass protège l’ouvrage lors des colmatages dus aux à-coups particulaires trop importants. Les lavages automatiques sont performants et l’évolution des durées de lavage journalier est un bon indicateur de l’état du média filtrant, de son colmatage « profond » et donc du besoin d’un décolmatage exceptionnel, manuel ou chimique. La consommation énergétique de l’étage représente de l’ordre de 1 à 3% de celle de la station. Les volumes d’eau de lavage correspondant aux retours en tête n’ont pas pu être mesurés précisément. Le suivi du traitement tertiaire n’est pas prioritaire pour l’exploitant qui préfère passer du temps au niveau du traitement biologique et sur la filière de traitement des boues afin d’assurer les performances demandées à son installation. Le traitement tertiaire est ainsi majoritairement considéré comme une option. Pour son bon fonctionnement, le passage journalier d’un opérateur est vraiment nécessaire.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02600910 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

Jean-Marc Perret, J.P. Canler. Affinage du traitement de la pollution particulaire par les procédés mécaniques de tamisage dits « rustiques ». 21ème édition des Journées Information Eaux, Nov 2014, Poitiers, France. pp.14. ⟨hal-02600910⟩

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