Problèmes liés à la reforestation des pelouses semi-naturelles à forte diversité - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2015

Issues with afforestation of species-rich semi-natural grasslands

Problèmes liés à la reforestation des pelouses semi-naturelles à forte diversité

Résumé

Les pelouses naturelles qualifiées de old-growth, sont des écosystèmes caractérisés par une forte diversité en espèces végétales herbacées, un fort taux d’endémisme et une composition spécifique unique. Les pelouses d’origine anthropiques, bien que plus récentes, ne peuvent être réduites aux prairies intensives. En effet, parmi les pelouses d’origines anthropiques se trouvent également des communautés à forte diversité, traditionnellement gérées par la fauche, le pâturage ou le feu. Avec le développement d’un marché du carbone, les biomes herbacés sont ciblés pour les plantations d’arbres. Alors qu’il peut sembler opportun de planter des arbres sur des prairies de faible diversité qui étaient précédemment des forêts (i.e. reforestation ou reboisement : planter des arbres sur des terres récemment déboisées), planter des arbres sur des pelouses naturelles (i.e. boisement) ou des pelouses d’origine anthropique à forte diversité est une action qui se fera à un coût environnemental élevé. L’objectif de la communication est de montrer comment cette problématique est gérée avec les pelouses d’origine anthropique à forte diversité (qualifiée de semi-naturelles en Europe). En Europe, il est reconnu depuis les années 1990 que la plupart de ces pelouses perdront en diversité et en espèces caractéristiques si la gestion s’arrête, laissant ainsi place à une succession secondaire. Bien que la plantation d’arbres sur ces systèmes est voué aux mêmes résultats, le boisement augmente du fait de la demande croissante en bois et de à l’abandon des terres agricoles. A Madagascar, les pelouses naturelles et les pelouses d’origine anthropique de faible diversité sont présentes. La synergie entre (i) l’idée fausse que l’ensemble des pelouses ont un faible intérêt en terme de conservation et (ii) les besoins anthropiques en bois de chauffage, entraîne la plantation sur de larges surfaces d’espèces d’arbres exotiques (e.g. Pinus, Eucalyptus et Acacia) qui colonisent en dehors des espaces plantés et posent des problèmes majeurs de gestion. Pour conclure, il est important de prendre en compte les conséquences des boisements/reboisements sur la biodiversité, qui vont dépendre des usages et des valeurs de conservation antérieurs aux plantations d’arbres et de la façon dont celles-ci ont été réalisées.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-02601257 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

Edith Buisson, S. Le Stradic, S.T. Alvarado, Renaud Jaunatre, Gregory Mahy. Problèmes liés à la reforestation des pelouses semi-naturelles à forte diversité. ECOVEG 11, Colloque en écologie des communautés végétales, Mar 2015, Grenoble, France. pp.1, 2015. ⟨hal-02601257⟩
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