Apport des consentements à payer et de leur spatialisation à l’étude de l’acceptabilité des politiques d’adaptation à la montée du niveau de la mer liée au changement climatique - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Année : 2016

The contribution of willingness-to-pay and their spatialization to the study of the acceptability of policies for adaptation to climate-change-related sea level rise

Apport des consentements à payer et de leur spatialisation à l’étude de l’acceptabilité des politiques d’adaptation à la montée du niveau de la mer liée au changement climatique

Résumé

Cet article vise à éclairer les politiques de relocalisation de biens fortement exposés à la montée du niveau de la mer liée au changement climatique. Ce type de politique d’adaptation, qui implique de réduire l’exposition à l’aléa suppose un changement de paradigme par rapport à la logique de protection par des digues qui est de lutter contre la montée du niveau de la mer plutôt qu’à chercher à s’adapter et à vivre avec. D’un point de vue méthodologique nous procédons à un chaînage successif d’outils d’analyse (modélisation économétrique, puis modélisation spatiale en ayant recours au SIG). Nous testons la spatialisation des consentements à payer (CAP) pour protéger les habitations. Les variables entrées relèvent à la fois d’une approche phénoménologique (perceptions) et néo-positiviste (distance euclidienne, altitude). En fonction de leurs significativités, certaines ne sont pas conservées au cours de la modélisation. L’analyse économétrique et spatiale se poursuit par une analyse cartographique sur la base d’une observation spatialisée des résultats. Il s’agit d’évaluer l’attachement au bien et au lieu et par suite les résistances des populations vis-à-vis de l’acceptabilité de ces politiques et d’étudier si l’importance des CAP s’explique par des facteurs géographiques reposant sur des lois fondées sur la mesure (Taylor, 1983) telles que la proximité au risque (distance euclidienne à l’aléa) ou si elle est liée à des éléments plus subjectifs propres à la sensibilité des habitants au cours du temps tels que l’attachement au paysage ou au lieu de vie (Dardel, 1952, Raffestin 1989). L’analyse est effectuée à partir d’enquêtes de perception (Hellequin et al., 2013, Rey-Valette et al., 2012) réalisées auprès des résidents principaux et secondaires des communes de Palavas-les-Flots, Mauguio-Carnon et Pérols (département de l’Hérault). L’ensemble de ces traitements spatiaux montre l’existence d’une perception relativement objective des risques par les propriétaires à Palavas-les-Flots et Mauguio-Carnon. Ces habitants ont conscience des dangers potentiels compte tenu de leurs localisations et leurs distances à la mer. À Pérols en revanche, commune résidentielle située en arrière-plan et concernée par la submersion uniquement de façon indirecte à travers les étangs, la perception du danger est plus altérée par la dimension paysagère du site.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02604728 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

G. Bailly, Bénédicte Rulleau, H. Rey Valette. Apport des consentements à payer et de leur spatialisation à l’étude de l’acceptabilité des politiques d’adaptation à la montée du niveau de la mer liée au changement climatique. 2016, 18 (3), pp.387-408. ⟨hal-02604728⟩
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