Dans le cadre de la restauration de la continuité des cours d’eau, les obstacles à l’écoulement sont une préoccupation majeure pour les gestionnaires et les services de l’Etat. En effet, le ROE référence plus de 60 000 obstacles à l’échelle du territoire métropolitain. L’impact de ces aménagements sur le fonctionnement hydromorphologique, et plus particulièrement sur la dynamique fluviale, est peu étudié. Actuellement, aucun protocole n’existe pour évaluer leurs impacts sur la continuité sédimentaire. De plus, la Directive Cadre sur l’Eau de 2000, reconnait le fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau comme un paramètre majeur soutenant l’état écologique. Le pôle Onema/Irstea Hydroécologie des cours d’eau - Lyon, a mis en place le SYstème Relationnel d’Audit Hydromorphologique des Cours d’Eau. Un des objectifs est de modéliser un « risque » d’altération du fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau, à l’échelle nationale, en fonction des aménagements et usages anthropiques. Cette étude se place dans la continuité de ce projet. L’objectif est de quantifier un degré d’altération de la dynamique fluviale et les réponses hydromorphologiques associées, en fonction d’une intensité de la pression « seuil ». Après avoir effectuer le test de la méthode de relevé de terrain basée, d’une part, sur des relevés topographiques (profils en long et profils en travers) et d’autre part, sur la caractérisation de différentes structures fluviales (faciès, bancs, zones d’érosions). L’objectif est de coupler l’analyse « morphologique » et les processus hydro-sédimentaires. Le relevé de terrain a concerné 13 stations de plaine situées dans le Morvan-Charolais, les Monts du Lyonnais, la plaine du Forez et la Bresse.